Si la sortie de l’Angleterre de l’UE est actée, la question de la protection des données britanniques reste en suspens. Pour l’instant, le Royaume-Uni reste couvert par le RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles), mais avec le Brexit, un abandon du règlement européen est envisageable. Un cas de figure qui interrogent les fournisseurs américains de cloud comme Google. Selon Reuters, la firme de Mountain View envisage d’anticiper une sortie du RGPD en modifiant la juridiction couvrant les données personnelles britanniques.
En effet, les données anglaises sont actuellement stockées en Irlande, pays où Google opère en Europe. L’entreprise souhaite donc « déplacer ses utilisateurs britanniques hors de la juridiction irlandaise, faute de savoir si la Grande-Bretagne suivra le règlement ou adoptera d'autres règles qui pourraient affecter le traitement des données des utilisateurs ».
Un jeu de migration en préparation
Dans ce cadre, Google profiterait d’une modification des conditions d’utilisation de ses services le 31 mars prochain pour effectuer ce changement de juridiction. Les données personnelles de Grande-Bretagne seraient ainsi soumise au Cloud Act américain, une législation beaucoup moins protectrice que le RGPD.
Si les firmes américaines s’interrogent sur la fin du RGPD en Angleterre, les européens peuvent se légitimement se poser des questions sur la pertinence de laisser leurs données dans des datacenters localisés au Royaume-Uni. Il est probable qu’un autre mouvement de migration ait lieu pour placer ces données dans une zone soumise au RGPD, comme l’Irlande par exemple.
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