Après Microsoft, Apple a également refusé de communiquer certaines données de ses clients au ministère de la Justice américaine. Dans le cadre d’une enquête criminelle impliquant des armes et de la drogue, une ordonnance émise par un tribunal enjoignait Apple de livrer des iMessage échangés entre des suspects équipés d’iPhone. La firme de Cupertino a tout simplement répondu que ces messages courts étaient cryptés et qu’elle ne pouvait pas s’exécuter et les déchiffrer pour la Justice.
Ce refus intervient alors que le ministère de la Justice est confronté à plusieurs fournisseurs IT qui cherchent à protéger la vie privée de leurs clients dans une ère marquée par les révélations d’Edward Snowden. Ces dernières craignent désormais que les utilisateurs abandonnent leurs produits si elles sont considérées comme trop proche du gouvernement américain. Le département de la Justice mène également une bataille judiciaire avec Microsoft sur une question similaire. La firme de Redmond refuse en effet de transmettre des courriels de clients stockés en Irlande, en dehors de la juridiction d’application de la loi américaine.
Apple et Microsoft dans le même bateau
Les entreprises comme Apple et Microsoft indiquent que fournir aux forces de l’ordre américaines une porte dérobée pour accéder aux données chiffrées de leurs clients, donnerait à d'autres pays la possibilité d'exiger des informations de ce type. « De toute évidence, si le gouvernement américain gagne, la porte est ouverte pour d'autres gouvernements désirant consulter des données conservées dans des datacenters aux Etats-Unis », a déclaré l'avocat général de Microsoft, Brad Smith à un journaliste du NY Times.
Il faut croir que la NSA n a pas accedé à ces données là...
Signaler un abuspeut on faire la différence entre un procureur américain (ou européen) et un "dictateur quelconque" ?
Signaler un abusParce que si tel n'est pas le cas c'est qu'il n'y à pas de différence entre démocratie et totalitarisme...
Sinon sur le plan technique : il existe bien des accords d'extradition pour les personnes, pourquoi pas pour les Data ?
Dans la lutte de pouvoirs actuelle entre les "net companies" et autres multinationales et les états - en particulier démocratiques, les plus fragiles - Il semble que nombre de citoyens embrouillés par la propagande des grandes firmes, ait oublié dans quel camp ils se trouvent, celui du peuple, pas celui des grands actionnaires et des golden boys.
Le problème, Arsène, c'est que ces data sont en dehors de la juridiction américaine. C'est une question de principes (en plus de la loi).
Signaler un abusQue dirais-tu si un dictateur quelconque exigeait l'accès aux comptes des dissidents émigrés en Europe ou aux US ?
Si c'est une demande de la justice américaine intervenant au cours d'une procédure et concernant des suspects dûment identifiés, les fournisseurs devraient fournir les informations demandées (je doute qu'ils n'aient pas accès aux clés nécessaires au déchiffrement).
Signaler un abusCe n'est pas du tout la même chose dont est accusée la NSA, qui, elle, accède préventivement, en dehors de tout cadre juridique, à des informations privés concernant des gens qui ne sont pas sous le coup d'une procédure judiciaire...