Alors qu’Atomico vient de publier son rapport annuel sur l’état de l’écosystème de start-ups technologiques en Europe, Braincube semble vouloir défier les lois de l’investissement. Cet acteur français, dont le siège social ainsi que le site de R&D sont à Issoire (département du Puy-de-Dôme), vient en effet de lever 83 millions d’euros. Le tour a été mené par Scottish Equity Partners (SEP) avec la participation de Bpifrance. Pour mémoire, l’entreprise propose une plateforme de données pour applications industrielles. Sa solution SaaS dite « d’IA industrielle » transforme la data en insight, et aide les entreprises dans l’amélioration de la qualité, la productivité et la durabilité de leurs usines. Cette optimisation des chaînes de production est rendue possible par sa plateforme spécialisée et l’IA propriétaire des entreprises, affirme Braincube. Côté retour sur investissement, elle n’hésite pas à afficher quelques chiffres : plus de 10 Md$ d'économies réalisées et une réduction de leurs émissions de carbone de 2,5 millions de tonnes.
Fondée en 2007 par trois ingénieurs, Laurent Laporte (président et PDG), Sylvain Rubat (directeur technique) et Hélène Olphe-Galliard, la société a bien évolué et développé un portefeuille de solutions variées : digital twin, application de business intelligence, plateforme IIoT mêlant machine learning et intelligence artificielle taillés pour les environnements industriels connectés (capteurs, IoT...). Ainsi, lorsqu’elle se connecte aux usines, sa plateforme transforme les données collectées en informations exploitables pour l'entreprise et aide ses clients à accroître leurs profits et à poursuivre leurs objectifs de développement durable. « Avec Braincube, les entreprises peuvent franchir la barrière de l’utilisation des données qui est souvent associée à l’Industrie 4.0 » déclare Laurent Laporte, co-fondateur et PDG de Braincube.
250 employés en France, aux Etats-Unis et au Brésil
Comptant à ce jour 50 000 utilisateurs, Braincube a connu une forte croissance au cours des dernières années. Sa plateforme est utilisée sur des sites de production dans 35 pays. L’entreprise adresse déjà plusieurs secteurs industriels, notamment l’industrie alimentaire, la pâte à papier et le papier, les matériaux de construction, les pneus et le plastique. Parmi ses clients figurent des industriels du CAC 40 incluant Airbus, mais aussi d'autres acteurs internationaux tels que Bridgestone et International Paper, indique-t-elle. Avec ces fonds, elle compte donc financer sa croissance et s’étendre à l’international. Rappelons enfin que l’entreprise emploie 250 personnes réparties à Issoire et Versailles en France ainsi qu’aux États-Unis et au Brésil.
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