Le marché de la sauvegarde ne connaît pas de temps mort. Après les serveurs, les baies de stockage, les images virtuelles, des PC, les messageries en ligne... c'est au tour des terminaux mobiles d'attirer l'intérêt des éditeurs.  Fondée en 2008 par d'anciens salariés d'EMC, Puneesh Chaudhry (CEO) et Sanjay Jain (CTO), la start-up Copiun (pour copie unique) a lancé son produit en octobre dernier qui permet de sauvegarder, synchroniser et partager les données d'une flotte hétérogène de terminaux portables dans un cloud privé. 128 entreprises dont Saks Fifth Avenue ou le Monitor Group utilisent déjà leur solution de back-up en ligne pour sécuriser les données conservées sur les postes mobiles : PC portables, smartphones, tablettes...



La prolifération des informations stockées sur ces terminaux pose à son tour le problème de la sauvegarde régulière de ces données. Comme l'explique Puneesh Chaudhry  « la progression rapide des smartphones et des tablettes dans les entreprises, nous a fait passé dans un univers ou les salariés disposent de deux ou trois terminaux. Toute cette masse de données finit par créer un problème de sécurité pour l'entreprise qui se demande comment sauvegarder ces équipements ». Un agent système installable sur  les plateformes Windows et iOS (Android et Mac OS X sont attendus au troisième trimestre) assure la sauvegarde et la synchronisation avec le cloud de Copiun reposant sur l'offre Mozy d'EMC « Nous sommes chez Mozy, mais nos clients possèdent déjà leur solution de stockage quant ils viennent nous voir. Nous pouvons leur proposer d'installer notre solution sous la forme d'une machine virtuelle (vSphere ou Hyper-V). En dessous de 2000 utilisateurs, le gateway peut être une appliance virtuelle » précise Puneesh Chaudry.

Accès sécurisé avec ou sans VPN

Toutes les données des clients sont sauvegardées et dédupliquées en mode objet (logo, PDF, images...) dans le datacenter utilisé par Copiun. L'autosynchronisation est assurée par la plate-forme logicielle de l'éditeur. L'administration est simplifiée pour l'utilisateur qui peut accéder à ses données via un lien VPN classique crypté en AES 128 bits. Le 256 bits est réservé au mode d'accès sans  VNP via une passerelle privée créée entre l'agent système installé sur le terminal et le Copiun Data Manager dans la DMZ. « Cette méthode permet d'éviter l'ouverture de ports au niveau du firewall de l'entreprise, limitant les risques d'attaque », souligne Punieesh Chaudhry. Et pour parer à toute attaque, aucune donnée ni aucune clé de chiffrement ne sont stockées sur cette passerelle. De plus, chaque terminal possède deux formes d'authentification avec un token pour l'utilisateur et un autre pour le poste utilisé. Ainsi si le terminal est perdu ou volé, son accès peut être définitivement bloqué.

À ce jour, Copiun compte un peu moins de 30 000 utilisateurs. Si la solution est vendue 50 dollars par poste (+ 6 dollars par utilisateur pour le Data Manager), une version d'essai gratuite est proposée en test sur le site web de l'éditeur.