La situation est grave et presque désespérée. Depuis quelques mois c'est la surchauffe pour la fabrication de puces frappée de plein fouet par une pénurie mondiale. Cette incapacité des principaux acteurs mondiaux à fournir des semi-conducteurs (TSMC, Samsung, Intel...) est principalement causée par des ralentissements / arrêts incessants des lignes de production mais aussi des problèmes d'approvisionnement en composants de base intervenant dans leur chaîne de fabrication. Le secteur automobile, l'un des principaux pourvoyeurs en semi-conducteurs, paye d'ailleurs le prix fort avec par exemple Renault qui a annoncé l'impossibilité de produire 500 000 véhicules en raison d'un manque de puces. Soit un manque à gagner qui se compte en plusieurs centaines de millions d'euros.
Dans ce contexte pénurique, Bosch a annoncé qu'il allait investir, d'ici 2022, 467 millions de dollars supplémentaires dans son usine de fabrication de puces à Dresde, en Allemagne. Il s'agit d'un apport conséquent, sachant que cette infrastructure vient tout juste de commencer à en produire - depuis ce mois de septembre - à destination des acteurs du secteur automobile. Ouverte en juin dernier, cette usine a bénéficié d'un apport initial d'1,2 milliard de dollars. L'investissement de Bosch est destiné à étendre les capacités du groupe dans la fabrication de wafer 300mm, ces galettes de silicium servant de base à la fonderie des puces. A noter qu'une petite partie de ces fonds servira aussi à renforcer la capacité d'autres infrastructures du groupe dont les sites de Reutlingen (toujours en Allemagne) pour étendre la surface de ses cleanrooms (là où les wafers sont transformés en puces), ainsi qu'à Penang en Malaisie pour du test qualité.
Le mot anglais "clean room" se dit en francais salle blanche.
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