Un consortium composé du groupe Dell, de l'Université de Tours, du groupe automobile Renault et d'Ingensi (groupe Cyrès) a obtenu un financement du Feder (Fond Européen de Développement Régional) pour mener un projet de recherche autour de la plateforme big data Hadoop. Le budget du projet baptisé BigTrend est de deux millions d'euros pour une durée de trois ans. 15 personnes y collaborent au sein du groupe Cyrès dont Ingensi est l'entité dédiée au big data.

Ce projet a deux axes. Le premier vise à l'optimisation de l'ordonnancement des tâches entre les clusters. « Pour des questions de performances d'entrées/sorties, les clusters Hadoop reposent en général sur des machines physiques pas toujours identiques ; l'objectif est d'optimiser la répartition et l'ordre des tâches en fonctions des performances propres de chaque machine » explique Christophe Cerqueira, directeur du projet BigTrend et du pôle Big Data de Cyrès Ingensi.

Rendre le big data accessible aux utilisateurs métiers


Le deuxième axe risque d'avoir des répercutions bien plus importantes pour les projets big data en entreprises. Il s'agit en effet de développer un langage d'interrogation des données stockées dans un cluster Hadoop, une sorte de « SQL du big data ». Mais l'objectif est que ce langage soit le plus proche possible du langage naturel et soit donc utilisable par des experts métiers et pas seulement des informaticiens. La tendance actuelle du décisionnel étant de généraliser l'accès à des outils le plus possible en self-service, l'initiative est des plus pertinentes.

Le groupe Renault participe au projet en fournissant des données réelles de type big data. Le consortium refuse de dévoiler leur nature exacte, celles-ci étant stratégiques et pouvant concerner autant le pilotage industriel que l'analyse comportementale. L'objectif de Renault est d'améliorer la sécurité des véhicules mais aussi d'optimiser sa production, objectifs auxquels des analyses de type big data sont susceptibles d'apporter leur apport.

Le groupe Dell participe au projet en apportant une infrastructure matérielle. Le groupe Cyrès dispose pour ce projet de 1000 coeurs-machines, ce qu'il considère comme le plus gros outil de calcul de la Région Centre.