« Le big data n'intéresse pas seulement les grands comptes », souligne Sébastien Lamour, analyste chez IDC, qui vient de réaliser pour le compte de SAP Sybase une étude auprès de 100 entreprises de plus de 200 salariés sur cinq secteurs d'activité (*), entre avril et mai 2012. « Ces technologies deviennent accessibles et permettent aux entreprises de générer de la valeur sur leurs données », estime-t-il. Plus rien à voir avec les coûts que l'on voyait jusque-là, selon lui. Cela ne s'arrête pas à une problématique de bases de données et d'analyse mais touche l'ensemble des couches : infrastructure, gestion et organisation des données, applications analytiques et d'exploration (incluant text mining, search, visualisation...), support à la décision, énumère-t-il.
Le cabinet d'études décrit le big data comme un « ensemble de technologies, d'outils et de procédures, d'un coût accessible, permettant de créer, manipuler et analyser très rapidement -voire en temps réel- de larges quantités de données et contenus hétérogènes changeants et d'en extraire les informations pertinentes ». Une définition que l'on résume couramment désormais par la formule des « 4 V » : volumétrie, variété, vélocité, valeur. Pour ce marché, IDC évalue un taux de croissance annuel moyen de 39,4%, ce qui devrait le faire passer, en cinq ans, de 3,2 milliards de dollars en 2010 à 16,9 Md$ en 2015. « Le service et le logiciel en représentent les plus gros segments avec près de 40% et 30% », précise Sébastien Lamour. « En termes de taux de pénétration du marché de l'IT, nous étions entre 0,2 et 1,5%. Ce sera multiplié par 5 ou 6. Par exemple, pour les serveurs, près de 7% seront orientés big data en 2016 ».
Les directions métiers doivent s'impliquer dans les projets
L'étude menée par IDC pour Sybase montre que, dans les entreprises, la direction informatique perçoit ces besoins d'analyse de la part des directions métiers, mais sans toujours pouvoir y répondre. On est même loin du compte puisque 46% des responsables IT jugent que le terme « big data » est flou et inadapté et que 35% n'identifient pas de bénéfices clairs autour de cette problématique, sinon pour augmenter l'efficacité du SI ou mieux contrôler les données. L'intérêt à en tirer pour le coeur de métier de l'entreprise n'est pas toujours perçu par la IT. Des réponses à nuancer en fonction des secteurs d'activité, toutefois. Ainsi, parmi les secteurs appréhendant les bénéfices des big data pour améliorer la connaissance client et prévenir l'attrition figurent les acteurs du CPG (consumer packaged goods, produits de grande consommation), la distribution, les télécoms et la fourniture d'énergie. De même que le monde de la finance en comprend l'intérêt pour la gestion des risques.
Big data : un marché qui croît de 39% par an en moyenne, selon IDC
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IDC évalue à 16,9 milliards de dollars en 2015 le marché des technologies et services liés au big data, contre 3,2 Md$ en 2010. De nouveaux services, produits et modèles économiques vont se créer autour de ces technologies.
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