La situation s'est améliorée pour les PME de l'IT au second semestre 2016. C'est en tout cas ce que laisse entendre la dernière étude de conjoncture publiée par le CINOV-IT. 52% des entreprises interrogées ont en effet connu une croissance d'au moins 5% de leurs revenus entre juin et décembre derniers. Elles étaient 44% l'an passé. De plus, elles ne sont plus que 29% à faire part d'une baisse de leurs facturations, contre 34%en 2015. Une régression légère mais encourageante. En outre, 72% des sondés estiment que leurs facturations seront identiques ou en hausse au premier semestre 2017.
Et les embauches devraient suivre. Alors que 29% des sondés ont embauché au moins une personne au deuxième semestre 2016, ce qui est déjà mieux qu'en 2015, ils sont 33% à souhaiter le faire sur la période en court. Les profils les plus recherchés sont ceux de techniciens (40%) et de commerciaux (27%). Mais la tâche s'annonce ardue. « J'ai des annonces d'embauche de commerciaux et de techniciens qui sont ouvertes depuis six mois et je ne trouve personne », nous confiait Olivier Bouderand, président d'honneur du CINOV-IT et PDG de LSE.
Des marchés compliqués
D'autres statistiques relevées par l'étude sont cependant moins encourageantes. Que ce soit sur les marchés des grands comptes et des ETI (seuls 32% des répondants concernés) ou sur celui du secteur public, les PME de l'IT jugent, dans 63% des cas pour les premiers et 72% pour le second, qu'ils sont difficiles d'accès. A chaque fois, c'est la complexité des démarches administratives et les exigences de chiffres d'affaires trop élevées qui sont avancées comme principaux facteurs contraignants. La sous-traitance semble toutefois un bon moyen d'intervenir sur ces marchés. Sur le segment des ETI et des grands comptes, 51% des répondants concernés interviennent en sous-traitant de premier niveau, 26% au second. Sur le marché public, qui est une source de revenus pour 82% des PME de l'IT, 39% d'entre-elles interviennent en sous-traitance. Ainsi, tous secteurs confondus, 18% des répondants réalisent plus de 50% de leur chiffre d'affaires à travers un prestataire de services tiers.
Dans ce contexte, 87% des répondants estiment que le second semestre 2016 a été entre moyen et très bon (44% moyen, 29% bon et 14% très bon). Pour autant les PME se considèrent encore très majoritairement dans une situation de crise. Seules 26% d'entre-elles déclarent n'avoir aucun problème quand 41% dénoncent un manque de chiffre d'affaires et de demande. Pour pallier à cette crise, 37% des répondants annoncent vouloir trouver de nouveaux débouchés et de nouveaux produits.
Le cloud ne fait pas l'unanimité
Paradoxalement, alors qu'il est depuis longtemps présenté comme une solution miracle, le cloud est peu mis en avant par les PME de l'IT. Seules 47% d'entre-elles ont au moins commencé à travailler sur le sujet. 34% des répondants se disent en outre « pas concernés » par le cloud et 13% sont attentifs à ce qui se passe sur ce marché, sans pour autant y entrer. Dans les rangs de ceux qui ont décidé de franchir le pas, 31% ont dû faire évoluer leur business modèle. Parmi les autres voies de diversification avancées par les partenaires, la téléphonie IP et les services hébergés (12%), la vidéo surveillance (10%), et la GED (10%), figurent en bonne position.
Et les dirigeants se montrent globalement optimistes quant aux échéances à venir. 50% des sondés pensent que les perspectives 2017 sont bonnes à très bonnes. Ils sont toutefois 40% à estimer qu'elles sont moyennes. En outre, ils sont 65% à avoir, au moins un « plutôt bon » moral.
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