Entre Aurora, RDS, RedShift, DynamoDB, DocumentDB et autres, AWS propose déjà une quinzaine de services de base de données. La semaine dernière, le fournisseur de cloud public en a ajouté une de plus avec MemoryDB for Redis, un service de base de données en mémoire qui apporte une persistance multi-zones. Comme son nom l’indique, ce service managé est compatible avec le système de stockage de données clé-valeur Redis, logiciel open source très populaire utilisé comme database, cache et agent de message, sur lequel s'appuie déjà AWS pour un service comme ElastiCache. Les développeurs pourront ainsi bâtir leurs applications en utilisant les mêmes structures de données, API et commandes que Redis.
Mais l'intérêt de MemoryDB, qui a été conçu pour les applications reposant sur une architecture de microservices exigeante en performance et qui se présente d’abord comme une base de données, c’est aussi d’éviter de devoir gérer séparément un système de cache, comme Amazon ElastiCache justement (qui s’utilise aussi avec Memcached). Avec Amazon MemoryDB, toutes les données sont stockées en mémoire, ce qui permet d’atteindre une latence en lecture en microsecondes et une latence en écriture inférieure à 10 millisecondes, avec un débit élevé, présente AWS sur son cloud public.
Un concurrent pour Redis Enterprise
MemoryDB stocke durablement les données entre plusieurs zones de disponibilité, en recourant à une connexion transactionnelle multi-zone pour la restauration de la database et le redémarrage des noeuds. En combinant la gestion en mémoire et la persistance multi-zones, MemoryDB peut être utilisée comme base de données principale pour les applications de micro-services, fait valoir AWS. En dispensant, donc, de devoir gérer de façon séparée un cache et la persistance. Dans un billet, AWS décrit des exemples de microservices Python sur Amazon Elastic Container Service (Amazon ECS) utilisant MemoryDB for Redis comme base de données principale.
Sur le marché, ce nouveau service du numéro 1 du cloud public vient concurrencer une solution comme Redis Enterprise, développé par l’éditeur Redis. Avec une offre que certains commentaires (cités par notre confrère The Register) jugent moins intéressante.
Facturé aux capacités utilisées sans frais initiaux
Selon AWS, on peut facilement créer et mettre à l’échelle un cluster MemoryDB allant jusqu’à 500 noeuds et stockant plus de 100 To de données en mémoire. Du côté de la sécurité, le fournisseur avance le support de VPC, Amazon Virtual Private Cloud, ainsi que le chiffrement au repos (via AWS Key Management Service) et en transit. L’authentification et les autorisations passent par les listes de contrôle d’accès (ACL) de Redis.
La tarification de MemoryDB se fait aux capacités de base de données utilisées, sans engagement ni frais initiaux. La création d’un cluster s'effectue en quelques minutes à travers la console de gestion d’AWS, de son interface en ligne de commande ou de son SDK. Le service étant managé, le fournisseur de cloud prend en charge le provisionnement du matériel, l’application des correctifs, l’installation, la configuration et la sauvegarde. Pour l’Europe, MemoryDB est disponible sur la région Irlande. Dans le reste du monde, il est accessible sur la côte est des Etats-Unis (Virginie du Nord), en Asie-Pacifique à Mumbai et en Amérique du Sud à Sao Paulo.
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