Amazon Web Services et Google n'ont respectivement eu à déplorer que 2 heures et 3,46 heures d'arrêt au total en 2014 sur leur service d'exploitation de machines virtuelles, EC2 et Compute Engine. C'est ce que montrent les statistiques relevées par le site d'analyse Cloud Harmony qui publie un tableau des interruptions par dates et par régions dans le monde. En revanche, Azure, le cloud public de Microsoft, a encore des progrès à faire par rapport à ses concurrents directs. Son service d'exploitation de machines virtuelles aura subi 103 interruptions pour plus de 42 heures d'arrêt au total.
Cloud Harmony détaille les statistiques de fonctionnement pour 75 fournisseurs de services cloud intervenant principalement outre-Atlantique. Cela inclut non seulement l'exploitation de machines virtuelles (les services de compute) et de stockage objet comme le propose EC2 et S3 d'AWS, mais aussi des services de CDN (Content Delivery Network) et de DNS (Domain Name System), comme ceux d'Akamai, ainsi que des plates-formes de développement d'applications comme AppEngine de Google. On y constate ainsi qu'EC2 a été disponible à 99,9974%. Il s'est arrêté 12 fois, parfois pour quelques secondes seulement, dans la plupart des cas sur moins de 12 minutes. Une seule interruption a dépassé 1 heure et demie. La durée d'interruption totale du service est de 2,01 heures. Quant au service de stockage, le service de stockage d'AWS, il s'est interrompu 23 fois pour 2,69 heures au total, offrant un taux de disponibilité de 99,9952% sur l'ensemble de l'année. Google a fait mieux avec son service Cloud Storage. Celui-ci affiche un taux de disponibilité de 99,9996% avec 8 interruptions seulement (1,42 minute). L'environnement de développement AppEngine de Google affiche aussi un taux élevé de disponibilité à 99,9988%. Il n'a connu qu'une seule interruption, le 11 décembre, pendant 6,23 minutes. Son service Compute Engine a été moins fiable avec 88 interruptions pour un total de 3,46 heures.
Souvent 100% sur le Content Delivery Network
Chez Microsoft, le taux de disponibilité d'Azure Virtual Machines s'établit à 99,9388%. On se souvient notamment de la dernière panne en date provoquée par une mise à jour de performance en novembre dernier. Celle-ci avait entraîné une réduction des capacités sur l'ensemble des services utilisant Azure Storage, ce qui incluait bien sûr Virtual Machines, mais aussi Visual Studio Online, Websites et Search. L'interruption avait touché les États-Unis, l'Europe et une partie de la région Asie. Au total, en 2014, Azure Object Storage a été interrompu 138 fois totalisant presque 11 heures d'arrêt, indiquent les statistiques de Cloud Harmony. Microsoft est plus performant sur son service de CDN qui a affiché en 2014 une disponibilité de 100%. Même efficacité chez AWS et Google sur leurs services de CDN, CloudFront pour l'un, Cloud DNS pour l'autre. On peut y voir par contre qu'Akamai affiche lui aussi 100% de disponibilité sur ses services de CDN et de DNS.
Les statistiques de Cloud Harmony concernent de nombreux fournisseurs de services américains, mais on n'y trouve pas l'opérateur Verizon qui a surpris la semaine dernière par le délai de 40 heures qu'il a fait subir à ses utilisateurs en invoquant une intervention de maintenance programmée. SoftLayer, désormais dans le giron d'IBM, y figure mais uniquement pour ses services de stockage objet (disponibilité de 99,9867% avec 11 arrêts pour 14,37 minutes au total). HP Cloud Services, uniquement accessible aux Etats-Unis, a offert une disponibilité de 100% sur Object Storage. Parmi les autres fournisseurs, le cloud de Heroku (PaaS de Salesforce) affiche 99,988% (25 arrêts pour 1,49 heure au total) et celui de Joyent 99,9946% (19 arrêts, 1,59 h).
AWS et Google champions de la disponibilité cloud
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Réaction
Cloud Harmony a publié un tableau récapitulatif des arrêts subis par 75 fournisseurs de services clouds américains en 2014. Parmi ceux intervenant sur toutes les régions du monde, Amazon Web Services et Google n'ont enregistré qu'une dizaine d'interruptions sur leurs services de compute et de stockage contre plus de cent pour le cloud Azure de Microsoft.
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Dommage de ne pas préciser dans le titre que l'étude ne concerne que les américains...
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