Visant les 70 millions d'euros d'ici 2022, Avisa Partners navigue sur le marché singulier de l'intelligence économique. Entre montée en puissance de l'espionnage étatique et industriel, multiplication des conflits armés et des opérations de manipulation à grande échelle, sans compter les cybermenaces, la navigation se fait parfois (souvent ?) en eaux troubles. L'activité d'Avisa Partners se découpe en trois axes : cybersécurité avec la filiale Lexfo (fruit d'un rachat en 2018), événementiel (organisation du FIC) aisni que les études stratégiques.
Afin de renforcer sa branche cybersécurité - le quart du chiffre d'affaires du groupe - Avisa Partners a prcoédé à deux rachats coup sur coup : à savoir ce mardi Databack, et ce mercredi LeakID. « On était sur plusieurs dossiers de rachat en même temps, c'est un concours de circonstance », nous a expliqué Samuel Dralet, directeur général de Lexfo. Le montant cumulé de ces rachats atteint une vingtaine de millions d'euros et permettront à Avisa Partners d'engranger un chiffre d'affaires cumulé supplémentaire rien que pour cette année de 5 millions d'euros. Avec ces rachats, l'effectif d'Avisa grimpe à plus de 70 employés.
Des synergies industrielles et commerciales à prévoir
Databack est spécialisée dans la récupération des données perdus, sur des supports endommagés visés par des attaques par ransomware notamment. « L'objectif est de pouvoir récupérer des données en reconstruisant le système de fichiers par rapport à celles qui sont encore en clair sur le support », indique Samuel Dralet. Installé à la Roche-sur-Yon (Vendée), cette entreprise compte un peu moins d'une dizaine de personnes. De son côté, LeakID est positionnée sur la lutte contre le piratage et les flux streamés illégaux et d'aller jusqu'à la désindexation des sites pirates sur les moteurs et leur suppression chez les hébergeurs. Localisé à la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), la société compte une cinquantaine de personnes en France mais aussi à Dakar.
« Ces rachats doivent créer des synergies qui viennent renforcer ou industrialiser des activités que l'on avait déjà, et tirer parti des portefeuilles clients pour des opportunités commerciales avec d'autres offres », fait savoir Samuel Dralet.
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