En direct de Menlo Park. Spécialiste de la sauvegarde et de la récupération de données Commvault renforce depuis plusieurs années son intégration avec les principaux fournisseurs de service cloud (AWS, Azure et GCP) pour faciliter la migration, la gestion, la protection et l'utilisation des donnés en mode cloud hybride. Grâce à la compression et à la déduplication globale de l'éditeur, les entreprises peuvent déplacer de très gros volumes de données vers leur point de back-up. Mais la société a étendu sa vision à destination des PME-PMI avec la sortie de sa proposition SaaS Metallic en octobre dernier. Comme nous vous l’avions expliqué en octobre dernier, Metallic se compose de trois solutions, baptisées Core, Office 365 et Endpoint Backup & Recovery, disponibles avec un abonnement annuel ou mensuel.
Ces trois offres répondent à des besoins spécifiques. Core Backup & Recovery propose une protection des serveurs physiques et virtuels aussi bien en environnement on-premise que cloud avec sauvegarde et restauration des instances VMware, serveurs de fichiers Windows et Linux ainsi que les bases de données Microsoft SQL. Du côté de Office 365 Backup & Recovery, cette solution protège les boites email, contacts et calendriers dans SharePoint et Exchange Online ainsi que dans OneDrive mais aussi Azure. Enfin, l'offre Endpoint Backup & Recovery qui sauvegarde et protège les postes de travail et les données des portables contre l'effacement, la corruption de données et les attaques malveillantes. Commvault présente Metallic comme une marque complémentaire rassemblant à la fois le logiciel et l’infrastructure nécessaire à la protection des données nous a expliqué le responsable marketing de l’éditeur Chris Powell, lors d’un point presse à Menlo Park durant l’IT Press Tour organisé par Condor Consulting. Commvault cherche également à séduire les MPS qui peuvent ainsi pousser des services additionnels pour par exemple proposer à leurs clients d’accompagner leur conformité RGPD.
Les propositions de Commvault dans le domaine du stockage - primaire et secondaire - se sont considérablement étendues avec l'acquisition de Hedvig. (Crédit Commvault)
Si les trois priorités de Commvault restent d’accompagner les entreprises dans le passage au multicloud, de protéger leurs environnements virtuels et de les aider à gérer leurs nouveaux workloads, l’éditeur cherche également à étendre son activité au-delà de la protection des données en s'étendant à la gestion des données et au stockage primaire. Le rachat de la start-up Hedvig (Elastic, Distribued, Virtual et Granular en septembre dernier pour un montant de 225 millions de dollars vient conforter cette stratégie. Le rachat de cette jeune pousse fondée par Avinash Lakshman, qui a précédemment co-créé Dynamo (genèse de la base de donnée NoSQL) chez Amazon et co-développé Cassandra (SGBD open source et open source) chez Facebook, apporte à Commvault une plateforme de stockage primaire, distribué et virtualisé conçue pour les environnements privés, hybrides et multiclouds. Il s’agit de la première décision vraiment structurante du nouveau CEO de Commvault Sanjay Mirchandani, ancien CEO de Puppet arrivé chez Commvault suite au départ en retrait de Bob Hammer.
Avec la solution développée par Hedvig, Commvault entend séduire les entreprises qui désirent répartir leur stockage sur de nombreux datacenters à travers différentes géographies y compris dans des environnements clouds disparates. Avec le couplage Hedvig/Commvault, les utilisateurs pourront sauvegarder et récupérer leurs données là où elles sont nécessaires - sur site, dans un autre stockage cloud ou un autre cloud - tout en bénéficiant de l’optimisation du stockage des données et de la flexibilité nécessaire pour créer de grands pools de stockage dédupliqués. Comme nous l’a indiqué Chris Powell, « le problème avec Hedvig, ce n’était pas le produit, mais la stratégie de commercialisation ». L’équipe de Commvault pense faire beaucoup mieux, nous verrons dans quelques trimestres.
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