Microsoft a souvent menacé ses clients de les priver de correctifs de sécurité s’ils ne suivaient pas ses recommandations en terme d’upgrade et d’update. C’est ce qu’avait fait la firme de Redmond pour pousser les utilisateurs à migrer vers Windows 8.1 ou à abandonner Internet Explorer 8. D’ailleurs, les experts avaient déjà anticipé cette menace de Microsoft : priver les utilisateurs de Windows 10 de correctifs de sécurité s’ils n’acceptaient pas de suivre le rythme des mises à jour et des mises à niveau de l'OS. « Je pense que c’est dans l’intérêt de n’importe quel éditeur de pousser les utilisateurs à mettre leur logiciel à niveau, et tous peuvent trouver le bâton à brandir quand le moment est venu de franchir le pas », avait déclaré dans une récente interview Andrew Storms, vice-président de New Context, un consultant en sécurité basé à San Francisco.
Selon Helen Harmetz, une responsable senior du marketing produit de Microsoft, qui avait participé le 30 avril à un webinaire sur Windows 10 initialement réservé à des partenaires enregistrés, Microsoft va permettre aux clients qui adoptent le Current Branch for Business (CBB) de reporter le déploiement d'une version build spécifique huit mois au plus. S’ils ne respectent pas ce délai, Microsoft cessera de leur procurer les correctifs. C’est le site WindowsITPro qui a, le premier, rendu compte des propos de Helen Hamertz après s’être procuré une copie de l’enregistrement du webinaire. « Les clients qui s’abonnent au Current Branch for Business doivent se plier à au calendrier de l’upgrade dans le délai imparti de huit mois environ, ou ils ne recevront pas la mise à jour de sécurité suivante. Ils doivent donc consommer la mise à jour », a déclaré la responsable senior. Son intervention a permis d’éclaircir quelques zones laissées dans l’ombre sur la politique de mise à jour de Microsoft et la manière dont l’éditeur envisage la mise à niveau de Windows 10, dont le processus sera radicalement différent de celui des éditions précédentes, aussi bien Windows 7 que Windows 8.
Des mises à jour taillées pour les entreprises ou le grand public
Microsoft proposera plusieurs procédures de mise à jour - l’éditeur les appelle des « branches » - qui n’ont plus grand-chose à voir avec l’ancienne approche. Jusque-là, l’éditeur livrait des mises à jour pour tous les utilisateurs, grand public ou grosses entreprises, à peu près au même moment. Dans la nouvelle approche, les dispositifs abonnés au système de mise à jour appelé « Current Branch » seront les premiers à bénéficier des améliorations et des nouvelles fonctions. Current Branch est le plus rapide des trois et vise plutôt le grand public, même si les entreprises peuvent choisir cette modalité pour quelques-uns ou la totalité de ses systèmes si elles veulent être à la pointe. Microsoft n'a pas précisé la fréquence à laquelle il émettrait cette version « Current Branch », mais la plupart des analystes pensent que le calendrier pourrait être mensuel. Ensuite, à des périodes plus ou moins rapprochées, Microsoft livrera une version dite « Current Branch for Business ». « Cette version suivra la version Current Branch en cours d’environ quatre mois », a déclaré Helen Harmetz. « Pendant ces quatre mois, le grand public servira de cobaye pour Microsoft, c’est-à-dire qu’ils testeront les mises à jour et remonteront les bogues éventuels à Microsoft qui les corrigera ». Du fait de cette période de tests qui s’appuiera sur l’expérience des consommateurs, la version CBB devrait être de meilleure qualité », ou « validée » dans la terminologie de Helen Harmetz. À noter que la version « consumer » sera préalablement testée par les participants au programme Windows Insider.
Les terminaux qui seront mis à jour à l'aide de la fonction Windows Update for Business (WUB) recevront automatiquement la version CBB dès son annonce par Microsoft. Certains terminaux CBB recevront immédiatement la dernière mise à jour de la fonction, notamment pour les entreprises ayant choisi la « voie » rapide - un autre terme utilisé par Microsoft pour qualifier le sous-ensemble d'une « branche ». D'autres dispositifs pourront être sur une « voie » lente : dans ce cas, les entreprises pourront reporter leur déploiement pendant une durée encore indéterminée. Cependant, la présentation de Helen Harmetz indique que toutes les mises à jour passeront par Windows Update for Business (WUB) et qu’elles seront accessibles pendant une période de quatre mois. Les entreprises et les organisations qui continuent à utiliser Windows Server Update Service (WSUS) et d'autres logiciels de gestion des mises à jour et des correctifs pourront retarder la branche CBB, pendant une période plus longue que celle permise par la « voie » dite lente : jusqu'à huit mois à partir de la date où la mise à jour est déclarée « valide » pour l’activité ou « Business Ready », ou adapté pour la branche CBB. « Si les clients s’appuient sur leur infrastructure pour déployer les upgrades de fonctionnalités, ils auront huit mois pour valider et déployer la fonctionnalité après sa validation pour l’entreprise », a encore déclaré Helen Harmetz. Mais pas plus. Et si les entreprises ne se plient pas à cette obligation calendaire, leurs terminaux ne recevront plus de correctifs de sécurité et de patchs pour les bogues éventuels. « Comme la plupart des entreprises n’aiment pas travailler avec des ordinateurs qui ne sont pas à jour, le bâton brandi par Microsoft devrait avoir la force d’une massue ».
3 grosses mises à jour CBB par an
À noter par ailleurs que la branche CBB ne devrait pas permettre de sauter une mise à jour CBB individuelle. Il faudra que l’entreprise applique tous les correctifs ou patchs intermédiaires pour recevoir les correctifs suivants. La seule marge de manœuvre est liée à la date de lancement des CBB. Selon la présentation de Helen Harmetz, Microsoft livrera une « branche » tous les quatre mois environ, ou trois fois par an. La firme de Redmond avait déjà évoqué cette fréquence plus tôt cette année quand Microsoft avait annoncé aux entreprises abonnées à Office 365 qu’elles pourraient limiter le nombre de mises à jour d’Office 2016 à trois fois par an. Tout ce que Helen Harmetz a divulgué aux partenaires durant sa présentation avait été anticipé depuis l'automne dernier par les analystes quand Microsoft a commencé à communiquer sur Windows 10. Ainsi, dès octobre 2014, Michael Argent et Stephen Kleynhans, les spécialistes de Microsoft chez Gartner, avaient évoqué une période de quatre mois entre les mises à jour de fonctionnalités, ainsi que la possibilité d’un report. Mais c’est la première fois que ces spéculations sont confirmées publiquement.
Je crois qu'il y a confusion.
Signaler un abusUne entreprise qui voudrait être tout le temps a jour, n'aura que faire d'avoir un temps limité pour les patchs car en général ceux-ci sont déployés dans le mois suivant, au pire 2 mois après.
Vous confondez patch de sécurité et évolution de los, la CBB étant la release la plus rapide.
Mais les entreprises pourront adapter leur volonté en utilisant une release plus lente.
Celle ci ne proposant QUE les patchs de sécurités...
Bref, ca sent la désinformation... C'est dommage je trouve...
Visiblement, vous ne savez pas que cette différence de release a été demandée par les entreprises elles-mêmes... Bref :(
très bons
Signaler un abusMicrosoft va permettre aux clients qui adoptent le Current Branch for Business (CCB)
Signaler un abus=> c'est plutôt CBB
@Visiteur6195
Signaler un abus"Nous pensons qu'avoir le choix de son dictateur, ce n'est pas la liberté". (R.M.S) - En attendant, GNU/Linux a dépassé Windows et Mac OS X, et continue de creuser un écart insolent niveau noyau et serveur. Là où WS2012 et Exchange demandent une configuration à 4000 euros minimum, un vulgaire PC à moins de 1000 euros fait le même travail sous GNU/Linux : serveur de fichier, de profils itinérants, de messagerie, firewall, DNS, etc., la simplicité en plus. Quand à jeter l'argent par les fenêtres pour acheter la paix sociale et ne pas brusquer ses salariés, je pense sérieusement que c'est une vision à court terme qui ruinera tous ceux qui l'embrasseront. Le progrès et l'innovation, c'est GNU/Linux, qu'on le veuille ou non.
C'est vraiment n'importe quoi !
Signaler un abus- Quand une appli trop ancienne oblige à garder une vieille version IE ou autre.
- Quand un poste est peu ou pas connecté au net.
- Avant d'obliger les gens à suivre il faudrait pouvoir garantir le résultat or on en est loin puisque de leur propre aveu les utilisateurs "current" feront office de cobayes pour les "corporates".
- Tout ça dans un contexte ou MS se dégage par avance de toute obligation de résultat et de toute responsabilité.
En fin de compte est ce l'utilisateur qui est au service de Windows ou le contraire ; Et Windows est il au service de Microsoft.
Il est temps que cette abberation technico commerciale, plus proche d'une interface de contrôle de l'utilisateur que d'un OS, débarque de l'informatique moderne qu'elle à déjà largement contaminée, en imposant à tous (y compris aux concurrents) des fonctionnements et des pratiques techniquement limitantes, dangereuses, incohérentes et irrespectueuses.