VMWare annonce que vSphere 4, le successeur de Virtual Infrastructure 3 (VI 3) sera disponible en juin. Autour d'un hyperviseur ESX 4.0 entièrement refondu, l'éditeur décrit un environnement, lui aussi, profondément modifié. Pour résumer, là où VI 3 était centré sur les serveurs, vSphere 4 étend les avantages de la virtualisation à l'ensemble des ressources annexes, autrement dit le stockage et le réseau. Cette avancée dans la décorrélation entre les couches matérielles et logicielles devrait contribuer, selon Réza Malekzadeh, directeur produits et marketing senior chez VMware EMEA, à libérer les directions informatiques du poids du coût d'entretien de l'existant. Aujourd'hui, elles ne peuvent consacrer que 5% de leur budget à l'amélioration de leur infrastructure alors qu'elles doivent en dépenser 43% à sa maintenance. Les 53% restants étant dédiés aux applications (30% pour leur maintenance et 23% pour leur amélioration). Si les premiers éléments de vSphere arrivent en juin, ils ne seront pas tous là ensemble. VMware entretient soigneusement le flou sur les fonctionnalités qui seront totalement opérationnelles au début de l'été et les autres. "Toutes les fonctionnalités de vSphere seront livrées d'ici à la fin de l'année, indique Réza Malekzadeh. D'ici là, les autres produits de VMware seront aussi mis à niveau pour vSphere." Entrée en scène de la notion de cloud computing Notons que le terme de VDC-OS (Virtual data center OS) a disparu au profit de celui de cloud OS. L'éditeur le préfère au précédent, car il lui permet d'intégrer la virtualisation dans la notion plus large de cloud, qui englobe aussi les ressources mises à disposition par des prestataires extérieurs. Bien qu'elles soient toutes liées aux caractéristiques de l'hyperviseur ESX 4 (voir tableau), les fonctions de vSphere 4.0 sont découpées en trois segments : vCompute, vStorage et vNetwork. vCompute est au coeur de l'hyperviseur tel qu'on le connaît déjà. Ses capacités d'optimisation des ressources CPU et mémoire (par l'entremise du DRS, Distributed Resource Scheduler) sont étendues. DPM (Distributed Power Management) peut activer ou désactiver des serveurs sous vSphere en fonction de la charge de traitement. A cela, s'ajoute une dimension pour l'optimisation des ressources de stockage et réseau qui donne naissance à vStorage et à vNetwork. vStorage annonce l'ajout à l'hyperviseur de fonctions pour gérer la surallocation de volumétrie (thin provisioning). Elles dispensent donc d'utiliser les outils proposés par les fournisseurs de stockage. vNetwork étend à toute une infrastructure virtualisée le rôle joué par le switch virtuel présent dans ESX 3.5. Le vNetwork Distributed Switch permettra à une VM de conserver ses attributs réseau en se déplaçant d'un serveur à un autre virtualisé sous vSphere. Le Cisco Nexus 1000V, qui peut jouer le rôle d'un vNetwork Distributed Switch, présente aussi l'avantage d'être administrable par les responsables réseau comme ils le font avec d'autres produits Cisco. La haute disponibilité grâce à des environnements virtualisés en miroir Parmi les autres améliorations apportées par vSphere, on notera VMware Fault Tolerant. Alors que HA (High Availability) de VI 3 permettait de relancer des VM en cas de défaillance, Fault Tolerant va un cran plus loin : il crée un environnement à tolérance de panne entre des configurations matérielles classiques (sans redondance ni cluster) en maintenant deux environnements virtualisés en miroir. Le volet le moins précis de l'annonce de vSphere est celui qui porte sur la sécurité. Même si le jeu d'API VMsafe est disponible depuis plusieurs mois, McAfee semble être le seul à proposer un produit finalisé.
Avec vSphere 4, VMWare englobe la virtualisation du stockage et du réseau
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