Parce qu’ils accélèrent la collecte d’informations et améliorent les tâches d’organisation, les assistants virtuels comme Alexa, Siri, Cortana et Google Assistant sont de plus en plus populaires. Dans l’entreprise, des assistants intelligents sous forme de chatbots sont aussi intégrés à différentes applications. Aujourd’hui, Cisco veut doter les salles de vidéoconférence de capacités d’intelligence artificielle. L’idée du service Spark Assistant est de prendre en charge certaines tâches de configuration et de mise en route des réunions. Spark Assistant comprend notamment les commandes vocales pour déclencher un appel ou démarrer, rejoindre et quitter des réunions sans le recours à des périphériques physiques : il suffit aux participants de dire « Hey Spark », pour activer l’assistant. C’est MindMeld, acquis plus tôt cette année par Cisco pour 125 millions de dollars, qui est à l’origine du service. L’outil de conversation intelligent sera intégré à tous les écrans de vidéoconférence Spark Room Series de Cisco.
L’entreprise prévoit d’ajouter progressivement d’autres fonctionnalités, pour permettre de nouveaux types d’interactions entre utilisateurs dans et à l'extérieur de la salle de réunion. Par exemple, trouver et réserver une salle disponible, suggérer aux participants des documents pertinents en amont de leur réunion, activer le partage d'écran, enregistrer les discussions et prendre des notes. « Les interfaces utilisateurs continuent d'évoluer : on est passé de la ligne de commande aux menus, puis au toucher, à la voix et aux gestes », a déclaré Wayne Kurtzman, directeur de recherche d'IDC. « Spark Assistant de Cisco met en évidence un fait inévitable : les systèmes vocaux intelligents doivent être adaptés aux environnements professionnels ».
Déploiement progressif
Au début de l'année prochaine, l'assistant intelligent sera déployé dans quelques solutions Spark Room Series. Ce déploiement progressif permettra à Cisco de recueillir des feedbacks de la part des utilisateurs et d’améliorer la précision et la convivialité de son service, comme l’a indiqué l’entreprise dans un blog. Les capacités cognitives de Spark Assistant sont comparables aux capacités que Microsoft prévoit d’ajouter à sa plate-forme de messagerie collaborative Teams. D’ailleurs, lors de l'annonce de la fusion de sa plate-forme Skype for Business avec Teams, Microsoft a aussi annoncé de nouvelles fonctions IA. En particulier, Teams pourra faire des suggestions de documents pertinents avant les réunions, proposera l’enregistrement et la transcription des conversations, et pourra ajouter des notes et des transcriptions dans les sections — les Channels — créées par les équipes.
Plus largement, les agents virtuels sont en train de s’immiscer dans des usages qui sortent de l'espace collaboratif. C’est le cas par exemple du marché du CRM avec la plate-forme Einstein de Salesforce. Selon Alan Lepofsky, vice-président et analyste principal chez Constellation Research, les assistants virtuels sont de plus en plus développés pour des cas d’usage spécifiques. « Il existe des assistants vocaux pour des périphériques et des systèmes d'exploitation particuliers, mais nous commençons à voir apparaître sur le marché des assistants pour des applications spécifiques », a ainsi déclaré Alan Lepofsky. « Ces assistants disposent d’une expertise plus spécifique dans les domaines requis que leurs homologues IA plus généralistes. On peut comparer cela au monde médical avec ses médecins généralistes et ses experts plus spécialisés ». L'avantage de ces assistants spécialisés, c’est qu'ils sont mieux formés pour effectuer des tâches spécifiques. « Essentiellement, les assistants digitaux vont permettre d'automatiser les actions de base pour la mise en place des réunions, et les gens pourront se concentrer sur l’ordre du jour et les discussions », a déclaré le vice-président de Constellation Research.
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