La principale particularité de la technologie HSA (Heterogeneous System Architecture) d'AMD, c'est qu'elle crée une couche d'abstraction qui traite le CPU et le GPU comme une entité unique. Cela permet de mobiliser la puissance du GPU pour les tâches où il est utile et évite le va-et-vient de données entre les deux processeurs. Théoriquement, cela signifie qu'un ordinateur peut fonctionner beaucoup plus efficacement avec le HSA que sans et que l'architecture accroit la performance de n'importe quelle configuration matérielle. Parmi les membre de la HSA Foundation on peut citer AMD, ARM, Samsung, Texas Instruments et Qualcomm, ce qui signifie que les puces ARM pourront également bientôt exploiter cette technologie.
D'après AMD, les gains en performance observés sont hors normes dans certains usages : ainsi, sur un système HSA, la vitesse de traitement de l'algorithme de détection de visage utilisé en vidéo numérique est multipliée par deux et tout en consommant deux fois moins d'énergie qu'un matériel identique sans cette architecture. Guy Ludden, chef de produit marketing senior d'AMD, a déclaré que l'objectif principal était de maximisation le ratio performance prix. « L'APU apporte plus que de la puissance informatique. On en a vraiment pour son argent. », a-t-il ajouté.
Une technologie qui doit encore convaincre les développeurs
Mais cette technologie incontestablement prometteuse doit surmonter un certain nombre d'obstacles avant d'être généralisée, et convaincre les développeurs de logiciels à se lancer dans l'aventure ne sera pas le plus simple. Si, sur le long terme, l'architecture HSA devrait simplifier le développement, cela représente toujours un changement sur le court terme. AMD va certainement profiter de son Developper Summit qui se tient du 11 au 13 novembre à San José en Californie, pour jeter les bases logicielles du HSA. Comme l'a précisé Guy Ludden, AMD a déjà entamé son travail de fond en lançant des projets particuliers comme APARAPI. A lui seul, il résume ce qu'il faudra faire avec le HSA : convertir du bytecode Java en OpenCL et l'exécuter sur un GPU.
« APARAPI pourra être écrit directement dans l'OpenJDK à partir de la version 8 prévue pour 2015. Songez aux perspectives que cela va ouvrir ! », a déclaré le Chef de Produit marketing Senior d'AMD. « C'est un énorme pas dans la bonne direction ». Celui-ci a également insisté sur l'engagement d'AMD pour les normes ouvertes, soulignant le rôle central de l'entreprise dans la création de la Fondation HSA et de ses contributions aux logiciels Open Source. « La plupart des domaines sur lesquels nous travaillons seront Open Source », a-t-il affirmé. « Nous avons toujours essayé de travailler avec la communauté, et c'est ce que nous faisons encore avec la Fondation HSA ». La puce « Berlin" combinera la microarchitecture CPU Steamroller d'AMD avec les coeurs GPU Sea Islands existants. Ils travailleront ensemble sous la coordination de la couche HSA. Une version ARM, baptisée « Seattle », est également prévue plus tard cette année.
Avec sa puce serveur Berlin, AMD s'apprête à utiliser sa technologie HSA
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AMD prépare déjà le terrain pour faire adopter sa prochaine puce serveur monosocket APU « Berlin » qu'elle prévoit de livrer en janvier 2014. Les processeurs « Berlin» seront dotés de l'architecture système hétérogène HSA.
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