Les données de santé sont devenues un enjeu stratégique pour les entreprises de la tech. Aux Etats-Unis, elles nouent des partenariats avec différents établissements de santé. Microsoft a ainsi signé un accord en juillet dernier avec le réseau Providence St Joseph Health pour le stockage des données. De son côté Amazon a signé un partenariat avec le groupe Cerner, spécialiste des dossiers de santé numériques.
Google n’est pas en reste avec un contrat noué en septembre dernier avec la fédération de cliniques, Mayo pour le stockage des données médicales, génétiques et financières. Mais c’est un autre accord, déniché par le Wall Street Journal, qui fait tiquer les défenseurs de la vie privée. Selon, le quotidien financier, Google aurait collecté des données de santé de millions de patients dans 21 Etats américains via un partenariat noué avec Ascension, un réseau d’hôpitaux catholiques (présent dans 23 Etats). Cette initiative connue sous le nom de code « Projet Nightingale » couvre beaucoup de données comme le nom, l’adresse, la date de naissance, ainsi que les dossiers hospitaliers, les diagnostics, les informations sur les allergies, les antécédents médicaux, les résultats de laboratoires, etc.
Une communication en urgence
Petit hic, ni les patients, ni les médecins ne semble avoir été informés de ce partenariat. On constatera que le réseau Ascension a publié (en urgence ?) un communiqué de presse sur son site pour annoncer le partenariat avec Google. Dans ce document il est indiqué que l’accord comprend plusieurs volets : moderniser l’infrastructure de l’organisation en migrant sur GCP (Google Cloud Platform), adopter G Suite comme outil de collaboration et de productivité, explorer les offres d’IA et de machine learning appliquées au domaine médicale. A la fin du communiqué, l’organisme rappelle que cet accord est conforme à la réglementation HIPAA, qui encadre les projets dans le domaine de la santé.
De son côté, Google via Tariq Shaukat, président de Google Cloud, se félicite de ce partenariat. « Nous espérons transformer les prestations des soins de santé grâce à la puissance du cloud, à l’analyse des données, à l’apprentissage machine et aux outils de productivité modernes pour finalement améliorer les résultats, réduire les coûts et sauver des vies », explique-t-il. Reste la transparence, la nécessaire information et aussi le consentement du patient et des autorités médicales pour en faire un tableau idéal.
Hallucinant..... En France, et dans la plupart des pays européens, les data de santé sont ultra protégés (certification HDS des opérateurs).
Signaler un abusPourtant mon petit doigt me dit que nous ne sommes pas à l'abri d'une telle démarche !