En 2012, le marché du e-commerce représentait 45 milliards d'euros, un chiffre en hausse de 80 % depuis trois ans. Face à ce boom, la question de la sécurité des transactions est devenue primordiale pour les clients comme pour les sites marchands. BNP Paribas, La Banque Postale et la Société Générale viennent d'annoncer le lancement de Paylib, un service de paiement en ligne qui se veut simple et sécurisé. Aujourd'hui, 8 Français sur 10 effectuent des achats depuis leur ordinateur, 24% le font depuis leur tablette et 14% depuis leur smartphone. Cependant 33% des Français ne font pas confiance aux transactions par Internet et c'est principalement pour répondre à cette inquiétude que PayLib a été mis en place. En leur permettant de payer leurs achats sur Internet sans saisir leurs coordonnées bancaires, les banques veulent rassurer leurs clients.
Pour activer ce service gratuit, les clients devront se connecter sur le site ou l'application de leur banque, créer leurs identifiants et signaler sur quel compte ils désirent être débités. Pour effectuer un achat sur Internet, ces derniers n'auront qu'à choisir l'option Paylib lors du paiement et entrer simplement leurs identifiants. Aujourd'hui, 8 des 15 principaux sites marchands français, dont Voyagessncf.com, Priceminister.com ou encore Vente-privee.com, ont d'ailleurs adopté Paylib et ce n'est qu'un début assurent les trois banques. Elles espèrent convertir un maximum d'e-commerçants dans les mois à venir.
Lydia veut révolutionner la carte bancaire
Les banques ne sont pas les seules à tenter d'imposer d'autres modes de paiement. Lydia, une jeune start-up, a lancé une application éponyme permettant de fusionner smartphone et carte de crédit. Pour échanger des sommes d'argent, il suffit de saisir le montant de la transaction à effectuer et l'application génère automatiquement un QR Code sécurisé qui doit être scanné par le destinataire. Ce dernier recevra ainsi la somme indiquée directement sur son compte en banque. Lydia s'adresse autant aux particuliers qu'aux professionnels encore dépourvus de terminaux de paiement (1,5 million en France).
Pour mettre au point Lydia, la start-up s'est entourée des principaux acteurs français en matière de paiement (Payline, Société Financière du Porte-Monnaie Électronique Interbancaire, BNP Paribas) pour assurer à ses utilisateurs une parfaite sécurité. Les numéros de carte bleu ne sont ni visibles ni sauvegardés sur les terminaux ce qui limite les risques de fraudes en cas de vol ou de perte de smartphone.
SkyBy : Sopra Banking lance son digital wallet
De son côté Sopra Banking Software, la SSII spécialisée dans les services et les logiciels destinés aux banques, vient d'annoncer le lancement de SkyBy. Ce porte-monnaie numérique permettra aux client des banques partenaires de s'affranchir de leur carte bleue, de leur argent liquide mais aussi de leurs cartes de fidélité. Grâce à une application, il sera possible payer ses achats avec son smartphone mais aussi de bénéficier d'un service de conseil aux consommateurs, explique le directeur de la Business Line Payment & Card chez Sopra Banking Software, Bernard Ramé.
Entre Paylib, Lydia et SkyBy, les modes de paiement n'arrêtent donc pas d'évoluer, à se demander si la carte à puce n'a pas quelques soucis à se faire.
Avec Paylib, 3 banques françaises veulent contrer Paypal
4
Réactions
Avec l'essor du commerce électronique et de sa déclinaison sur mobile, les Français sont de plus en plus nombreux à faire leurs courses en ligne. Plusieurs acteurs se mobilisent pour offrir aux consommateurs des systèmes de paiement toujours plus simples et sécurisés : Paylib de BNP Paribas, La Banque Postale et la Société Générale, Lydia et SkyBy de Sopra Banking Software.
Newsletter LMI
Recevez notre newsletter comme plus de 50000 abonnés
@Kilimandjaro: Paypal ne garantie pas le paiement pour le commerçant, contrairement aux portefeuilles des institutions. Paylib aujourd'hui, d'autres plus tard.
Signaler un abusPar contre, en tant que client. Il vaut mieux se faire pirater un compte paypal qu'un compte paylib.
Le paradoxe avec la solution PayLib est que les banques vendent une solution sécurisée. Pour que le client n'ai pas peur d'acheter sur le net.
Signaler un abusAlors qu'en fait, la solution bancaire PayLib comme les autres qui arrivent permet au banques de basculer la responsabilité de la fraude du domaine commerçant vers le domaine émetteur de carte. Et donc en fait vers l'acheteur.
Ces solutions sont un avantage pour les commerçants et les banques commerçant qui ne pourront plus être considérée comme responsable d'une fraude éventuelle.
Par contre, avec PayPal, peut être moins cher qu'un PayLib, le commerçant est responsable de la fraude.
On fait croire au client qu'il est plus sécurisé avec un Paylib, alors qu'en fait on prépare un système qui permet de lui imputer la fraude si besoin...
Après avoir considéré avec mépris la solution Paypal durant des années, quelques banques sortent enfin de leur torpeur pour pondre un système "bien de chez nous", qui n'acceptera que certaines cartes là où Paypal les accepte toutes !
Signaler un abusSérieusement ?
Ils n'ont rien compris : la force de Paypal, c'est que le commerçant n'a pas besoin de payer un abonnement mensuel onéreux à son banquier. Tout le monde peut vendre facilement sans trop risquer, contrairement au système classique en France qui est, il faut bien le dire, particulièrement minable.
Signaler un abusQuand à ceux qui n'ont pas encore compris qu'on est plus sécurisé sur internet que dans un magasin, ils n'iront pas adopter ce modèle qu'ils ne comprendront pas plus que le précédent.
Bref, paylib est un échec annoncé de plus, et qui ramène toujours au véritable problème du commerce en ligne : les banques sont tout simplement trop gourmandes - elles en veulent de trop, et tout de suite.
Bravo encore aux banques concernées - complètement à l'ouest des réalités des PME/PMI.