En direct de Berlin - Quelques semaines après Las Vegas, NetApp a convié des clients, des partenaires et des journalistes à son évènement Insight2014 Europe à Berlin pour faire le point sur ses dernières technologies et solutions. Le spécialiste du stockage, qui a pris en marche les trains du cloud et de la flash, a insisté sur l'importance des solutions hybrides et convergentes. Tom Georgens, CEO de NetApp, a ainsi déroulé les principaux axes de développement de l'entreprise, qui a généré un chiffre d'affaires de 6,3 milliards de dollars pour son dernier exercice fiscal : deux piliers qui sont sans surprises le cloud et les solutions flash sur lesquelles nous reviendrons demain dans un second sujet. « Le cloud est une extension naturelle des ressources locales pour les entreprises, une extension naturelle à un prix serré », a précisé le dirigeant. « L'hybride va devenir le modèle dominant dans les entreprises ».

Pour mieux accompagner ses clients dans ce domaine, NetApp vient justement d'annoncer Cloud Ontap qui comprend : Cluster Data OnTap 8.3, son système stockage en cluster avec récupération en cas de catastrophe ; OnCommand Cloud Manager, une console d'administration des instances privées OnTap pour assurer un lien avec les principaux fournisseurs de clouds publics; et Cloud Storage qui fonctionne désormais avec Amazon Web Services. Georges Kurian, vice-président exécutif chez NetApp en charge des opérations produits, a détaillé cette plate-forme qui offre désormais les mêmes fonctionnalités en local et dans le cloud. « Cloud OnTap aura la même architecture, supportera les formats de données et les sauvegardes instantanées dans sa version sur site et en ligne afin que les clients puissent passer de ressources cloud public vers une plate-forme privée, et inversement. » La donnée est au coeur du cloud hybride et elle assure la cohérence entre les cloud publics et privés pour les applications ». Pour NetApp, l'enjeu principal est de devenir le tissu qui lie ensemble les différentes plates-formes clouds (privées et publiques). Bien que la majeure partie du chiffre d'affaires de NetApp reste encore basé sur les ventes matérielles, les logiciels sont devenus une activité clef pour le futur de l'entreprise, le fameux Software Defined Storage. Plusieurs tarifs sont proposés dont un mode de type paiement à la consommation : à l'heure, à la journée... « Pay as your consume », comme l'a déclamé M. Kurian. Un mode Bring your own licence permet également aux clients d'utiliser leurs licences OnTap existantes pour les transférer dans le cloud.



Georges Kurian, vice-président exécutif chez NetApp en charge des opérations produit.

Sur la question de l'interopérabilité des systèmes, le responsable produits a été moins convaincant. NetApp a certes annoncé des partenariats avec AWS, Azure et SoftLayer portant sur Cloud Storage. Un élément de stockage NetApp contrôlé par le client et installé soit dans son datacenter, soit dans un centre d'hébergement partagé d'Equinix, et une seconde baie NetApp persistante hébergée dans le cloud d'Amazon ou d'IBM. Ces solutions peuvent être placées en miroir permanent afin d'assurer leur cohérence, l'architecture commune aux deux sites permettant de migrer facilement les données d'un site à l'autre selon les besoins en ressources. Mais l'interopérabilité ne se limite pas à Amazon, Microsoft et IBM. Pour EMC et Hitachi par exemple, Georges Kurian nous a indiqué que la plate-forme de virtualisation maison FlexArray permettait aux clients de gérer des pétaoctets de données chez les clients et d'assurer une passerelle vers les solutions de NetApp. Et pour assurer ce pont entre les solutions locales et le cloud, NetApp a récemment racheté l'activité Steel de RiverBed, pour proposer la solution de backup SteelStore compatible avec les principales plates-formes du marché. Et SteelStore supporte le logiciel StorageGRID Webscale pour travailler avec les systèmes de stockage objet.