Dans une dernière annonce, Google a annoncé qu'en utilisant Gemini 2.0 Flash dans Gemini code assist (en beta privée pour l'instant) les développeurs pourraient voir leur productivité décuplée. Comment ?  En automatisant la gestion des cycles de développement logiciel directement depuis des IDE tel que Visual Studio Code, IntelliJ et PyCharm. « Ces outils permettent aux développeurs de rester dans l'interface de codage (IDE) de leur choix tout en accédant à des informations connexes à partir d'autres applications ou outils », a expliqué Kathy Lange, directrice de recherche chez IDC. Au début du mois, le fournisseur de services cloud a mis à jour son grand modèle de langage en remplaçant Gemini 1.5 Pro et en soutenant Code Assist avec Gemini 2.0 Flash. Selon Google, ce modèle fournit des réponses de meilleure qualité et une latence plus faible.

Pour Jason Andersen, analyste principal chez Moor Strategy and Insights, le lancement de ces outils est en phase avec la tendance générale de l'industrie à l'évolution des IDE. « Google et d'autres commencent à repousser les limites des IDE et de ce qu'un développeur peut réaliser avec l'outil », a déclaré M. Andersen, ajoutant que des produits concurrents, comme Amazon Q Developer, GitHub Copilot et IBM Watsonx Code Assistant, disposaient déjà d'outils similaires. Kathy Lange pense qu’en lançant ces outils, Google cherche peut-être à rendre Code Assist plus attractif. « Tous les fournisseurs cherchent à créer l'écosystème d'IA qui incitera les développeurs à choisir leur plateforme pour développer leurs applications et à y rester. Si leur plateforme est attrayante, elle génèrera davantage de revenus. Ils peuvent aussi attirer les utilisateurs finaux vers leur plateforme », a ajouté Mme Lange.

Des usages prometteurs

« Les outils Code Assist lancés mardi peuvent aider les développeurs à récupérer des informations ou à agir sur n'importe quelle partie de leur système d'ingénierie, ce qui est utile pour les services en dehors de leur IDE », a fait valoir l’entreprise. « Par exemple, ces outils pourraient servir à résumer les commentaires récents d'une question Jira, à trouver la dernière personne qui a fusionné les changements d'un fichier dans git, ou à montrer la question la plus récente du site Sentry », a détaillé Google dans un billet de blog. Les partenariats ou outils de la version initiale comprennent la prise en charge de GitLab, GitHub, Google Docs, Sentry.io, Atlassian (Rovo) et Snyk. Ces outils fonctionnent via une API et sont capables de traduire n'importe quelle commande en langage naturel en un appel d'API paramétré tel que défini par la norme OpenAPI ou le fichier YAML fourni par l'utilisateur.

D'autres cas d’usage pourraient inclure l'accès en temps réel aux données et aux informations provenant d'outils partenaires intégrés afin que les développeurs puissent prendre des décisions éclairées plus rapidement, accélérant ainsi le cycle de vie du développement. Google a aussi déclaré qu'il collaborait avec des partenaires comme Dynatrace, New Relic, SonarQube et Black Duck afin d'améliorer l'observabilité et la sécurité dans le cycle de développement des logiciels. Ce n'est pas la première fois que Google s'appuie sur des partenaires pour étendre les capacités de Gemini Code Assist, anciennement Duet AI for developpers. En avril dernier, le nombre de partenaires a été grandement étendu de façon à fournir au modèle Gemini davantage de données et de connaissances provenant de chacune de ces entreprises, et générer ainsi un code plus précis. Parmi elles figuraient Synk, Elastic, Datadog, Datastax, HashiCorp, Neo4j, Pinecone, Redis, Singlestore et StackOverflow.