Thierry Breton, PDG d'AtoS et Joe Tucci, PDG d'EMC ont tenu conférence commune pour présenter une alliance dans le domaine du cloud. La SSII a annoncé la création d'une société baptisée Canopy pour proposer des offres et des services clouds. Pour Thierry Breton, « Canopy va adresser 4 axes, une offre de consulting, la création d'un store pour les applications d'entreprise, une offre de PaaS pour les tests et les développements et enfin une solution de cloud privé ». Sur les deux derniers points, Canopy s'appuiera sur la solution Vblock de l'alliance VCE (VMware, Cisco, EMC).
En ce qui concerne la boutique d'applications d'entreprises, elle sera disponible à partir du mois d'avril et sera étoffée jusqu'à la fin de l'année. Le magasin applicatif sera segmenté verticalement, secteur public, santé, finances, mais aussi horizontalement, ERP, CRM, big data analytics. Thierry Breton ouvre donc la porte à tous les éditeurs qui souhaitent être référencés. L'ensemble des briques formant Canopy devront être finalisées avant la fin de l'année.
Une réponse concurrente à Andromède et au projet cloud de Dassault Systèmes
Atos sera l'actionnaire majoritaire, mais EMC et VMware devraient participer financièrement à la création de la nouvelle société. Joe Tucci n'a pas voulu donner les détails de sa contribution. Quelques dizaines de millions d'euros sont prévus au démarrage de Canopy, dont le siège sera basé en Europe et elle comprendra dans un premier temps une centaine de consultants et d'ingénieurs. Le dirigeant de Canopy sera nommé par Atos.
Cette annonce intervient en plein débat sur la création d'un cloud souverain français. Le projet Andromède a perdu un de ses membres, Dassault Systèmes, qui planche sur un projet concurrent avec Vivendi/SFR. Atos, un moment pressenti pour rejoindre le projet Andromède, a finalement décidé de prendre une autre voie. A la question légitime de savoir si la présence de deux compagnies américaines dans l'accord ne risquait pas de poser des problèmes, Thierry Breton a indiqué que « Canopy utilisera les différents datacenters d'Atos à travers le monde et elle respectera les réglementations sur la protection et la localisation des données ».
Avec EMC et VMware, Atos crée Canopy une société dédiée au cloud
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La SSII française, Atos, a signé une alliance avec EMC et VMware pour créer une société baptisée Canopy. Elle va proposer des offres et des services clouds aux entreprises et aux administrations.
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Depuis plus d’un an l’actualité du « Cloud à la française » façon carabistouille, est polluée par Andromède. Rien que le nom choisi pour ce projet a de quoi laisser pantois. Andromède est un mythe, un personnage de la mythologie grecque : Pour apaiser la colère de Poséidon, le père d’Andromède accepte de la livrer à un monstre marin; elle est sauvée in-extremis par Persée qui l’épouse. Pas de quoi en faire un fromage.
Signaler un abusPendant que les « investisseurs d’avenir » s’épuisent à nous mitonner un plan calcul 2.0 et se préparent à généreusement offrir aux entreprises hautement nécessiteuses comme Orange ou SFR, des dizaines de millions d’euros qui feraient le bonheur de PME véritablement innovantes, d’autres leaders du secteur, du genre GI’s survitaminés, s’apprêtent à envahir nos paisibles campagnes.
Et voici donc Canopy, le dernier rejeton d’un mariage à trois Atos-VMWare-EMC, qui n’a pas eu besoin de fonds publics pour se lancer dans la course. En voulant la jouer « petits bras », en louchant sur le pactole public, le projet Andromède de Cloud souverain, probablement tout à fait louable et intéressant par ailleurs, a été méchamment retardé et peut-être mort-né à deux mois des élections.
Déclaration du Premier Ministre, M. François Fillon, lors du point presse à l’issue du comité interministériel sur les investissements d’avenir, à Paris le 3 mai 2010 : « L’essentiel des mesures que nous prenons, c’est pour des effets en terme de croissance à horizon 2011. »
Andromède est aussi une superbe galaxie spirale géante situé à plus de deux millions d’années-lumière de la Terre. Presque aussi loin de la réalité que certains de nos décideurs, même les mieux intentionnés.