Le dernier service Azure Stack va permettre aux entreprises de faire tourner les services PaaS et IaaS d’Azure en interne. Avec ses produits de gestion IT présentés à l’occasion de la conférence Ignite à Chicago (4-8 mai 2015), Microsoft incite un peu plus les entreprises à déplacer leurs activités dans le cloud. La suite logicielle Microsoft Azure Stack combine les services d'infrastructure et de plateforme d’Azure, si bien que les entreprises peuvent utiliser ces services pour leurs opérations internes. Par ailleurs, la suite Microsoft Operations Management Suite permet de gérer les charges de travail entre services cloud différents, comme Azure, Amazon Web Services, Windows Server, Linux, VMware, et OpenStack.
« Azure Stack va permettre d’utiliser Azure dans le datacenter de l’entreprise, en cohérence avec le cloud Azure public », a déclaré le CEO de Microsoft, Satya Nadella lors de l'ouverture de la conférence Ignite. La firme de Redmond en a également profité pour annoncer Windows Server 2016 et System Center 2016, prochaines versions du logiciel serveur et du logiciel d’administration système de Microsoft.
Azure Stack pour gérer les instances virtualisées
Microsoft Azure Stack peut servir à gérer des instances virtualisées de logiciels de Microsoft comme SQL Server, SharePoint et Exchange, à l’aide du logiciel Azure Resource Manager. Celui-ci offre plusieurs technologies de sécurité pour isoler les charges de travail les unes des autres, mais la gestion des charges peut toujours se faire à partir d'une console centrale.
Microsoft Operations Management Suite (OMS) permet de centraliser la gestion des charges de travail entre les différents systèmes. La suite peut également être utilisée pour gérer des machines virtuelles ou des conteneurs de type Docker lesquels peuvent être facilement déplacés entre les différents services cloud, internes ou publics. OMS gère l'analyse des logs et peut effectuer des recherches sur des millions de fichiers logs pour identifier et résoudre certains dysfonctionnements. Par ailleurs, Microsoft Operations Management Suite peut prendre en charge les mises à jour système des logiciels Microsoft et récolter des informations sur les événements liés à la sécurité. La suite dispose également d’une fonction de récupération en cas de catastrophe et peut déplacer les ressources vers un autre datacenter en cas d’urgence au niveau régional.
La Build de Nano Server en ligne de mire
Cette semaine, Microsoft livrera également le deuxième aperçu technique de System Center 2016. Les administrateurs vont ainsi pouvoir découvrir les fonctions ajoutées au logiciel d’administration système. Par exemple, le support pour Linux a été amélioré : System Center sait maintenant contrôler les piles LAMP (Linux, Apache, MySQL et Perl / Python / PHP), et SSH (Secure Shell). Enfin, l’outil de configuration de Microsoft Desired State Configuration (DSC), qui permet de gérer un grand nombre de serveurs, pourra fonctionner avec Linux. Dans System Center 2016, le support pour les autres produits de Microsoft, en particulier Azure, Office 365, SQL Server et Exchange, a également été amélioré.
Quant à Windows Server 2016, il inclura Azure Service Fabric, un logiciel qui permet aux entreprises de mettre leurs applications à l’échelle pour s’adapter aux variations de la demande. C’est ce même logiciel que Microsoft utilise pour faire tourner des services hautement évolutifs comme celui de l'assistant personnel Cortana. Le second aperçu technique de Windows Server 2016, également disponible cette semaine, permettra aux utilisateurs de découvrir la version build de Nano Server, une version allégée de Windows Server qui sert à faire tourner des conteneurs. Windows Server 2016 sera également doté de capacités de gestion cloud avancées, notamment il sera possible de déployer des mises à jour sur de gros clusters de stockage Windows Server et des charges de travail Hyper-V sans interruption de service.
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