En direct de Vienne - Cinq mois après la livraison de son système d’exploitation AOS 4.7 qui apportait la gestion des containers dans Acropolis, la virtualisation du réseau dans Prism ou encore le support des puces Intel Broadwell, Nutanix annonce une évolution majeure de sa plate-forme avec l’arrivée d’AOS 5.0, également connue sous le nom de code Asterix. Présentées dans les différentes sessions techniques qui jalonnent cette édition européenne de NEXTconf, les fonctionnalités disponibles avec AOS 5.0 couvrent le support de produits Oracle et SAP, de XenServer et des API REST 3.0, un pont vers OpenStack, une meilleure gestion des applications dans les VM, et de la virtualisation de réseau dans Prism ou encore une analyse plus fine des workloads dans les VM.
Avant de revenir sur certaines de ces nouveautés, arrêtons-nous sur une fonction demandée par les utilisateurs qui pourront désormais récupérer leurs fichiers et dossiers sur leurs propres machines virtuelles, sans intervention des administrateurs. Baptisée Self Service Restore UI, cette restauration granulaire est accessible depuis l’outil d’administration Prism UI. Un outil déjà proposé par des éditeurs spécialisés dans la sauvegarde comme Rubrik mais avec plus d’options (time line, sauvegarde locale ou cloud...)
Une vue d'ensemble des ressources réseau
Autre annonce importante, le renforcement des fonctionnalités réseau dans Prism. Si les réseaux sont mal configurés, les applications dans des machines virtuelles peuvent cesser de fonctionner ou voir leurs performances considérablement dégradées. La mauvaise configuration d'un vLAN peut également empêcher des applications de communiquer entre elles. Et la reconfiguration des switchs pour assurer un dépannage en cas de problèmes reste une opération complexe. Network Visualization se propose justement de mettre un terme à ces difficultés en fournissant une vue d'ensemble du réseau: VM, commutateurs virtuels, hôtes physiques hôtes et même switchs ToR (Top-of-Rack). Network Visualization affiche la configuration des éléments réseau, tels que la configuration vLAN, et permet aux administrateurs de naviguer facilement sur le réseau pour, par exemple, regrouper les informations par utilisateur, projet ou hôte. Nutanix utilise LLDP et / ou SNMP pour découvrir et valider la topologie du réseau.
Pour remonter les informations de configuration à partir des commutateurs, SNMP est utilisé. Les informations vLAN pour chaque port sont collectées à l'aide de SNMP, ainsi que les statistiques du réseau. Une fois la topologie récupérée avec les configurations et les statistiques des éléments de réseau virtuels et physiques, Nutanix présente les informations dans une interface facile à utiliser. Comme nous l’a expliqué Sunil Potti hier, il n’est pas question de rivaliser avec VMware NSX mais d’apporter plus de souplesse aux utilisateurs. Nutanix supporte d’ailleurs NSX avec ESXi, mais sans exploiter toutes les fonctionnalités de la plate-forme SDN, tout comme HNV avec Hyper-V. Certaines fonctionnalités annoncées hier comme la micro-segmentation sont toutefois réservées à l’hyperviseur maison Acropolis.
Des partenaires pour proposer des services réseau
Un second pan des nouveautés concerne les équipementiers (Palo Alto Networks, Juniper, Arista, Brocade ou encore F5 Networks) qui pourront travailler avec Nutanix dans le cadre du programme Network Partner Integration Framework. Ce dernier rassemble un catalogue de services de connectivité et de traitement des paquets réseau développés par des partenaires. On retrouve l’équilibrage de charge pour suivre les besoins des workloads, le provisionnement réseau ou des firewall. Lorsqu'une application (un ensemble de machines virtuelles) est lancée, les commutateurs de réseau physique correspondants sont automatiquement configurés avec les politiques de mise en réseau appropriées pour cette charge de travail. Et lorsqu'une application est désactivée, les stratégies réseau correspondantes sont automatiquement supprimées des commutateurs réseau physiques. Lorsqu'une VM est émise vers un nœud différent du cluster Nutanix (éventuellement connectée à un port différent sur le même ToR ou un autre interrupteur), la configuration réseau sur les anciens et nouveaux commutateurs est modifiée pour refléter le changement, selon un communiqué du fournisseur.
Terminons avec Native Self-Service Portal qui ouvre une porte vers la plate-forme cloud OpenStack. Si AOS 4.6 avait introduit le support d’Openstack dans Acropolis avec des pilotes pour Nova, Cinder, Glance et Neutron, la version 5.0 va plus loin en intégrant à Prism une passerelle fournissant aux utilisateurs d’OpenStack un accès sécurisé aux ressources informatiques et aux politiques réseau vers les appliances maison. Ce portail permet aux utilisateurs de déployer des applications sans intervention de l’équipe informatique, ce qui permet aux entreprises de fournir aux développeurs une expérience de type self-service comme sur AWS, ainsi que nous l’a expliqué Sylvain Siou, directeur technique Europe chez Nutanix. Impossible de détailler toutes les nouveautés livrées avec AOS 5.0, mais il s’agit sans conteste d’une évolution majeure pour le fournisseur.
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