A travers l’app mobile Weather Channel pour iOS ou Android et le portail weather.com, IBM rejoint les fournisseurs comme Google et Microsoft et les projets open source proposant des outils de visualisation autour du Covid-19. Aux Etats-Unis, où le confinement se fait état par état (seulement un Américain sur 4 hier), les cartes et graphiques fournissent des informations locales pour donner la mesure de l’importance de respecter des distances dans les contacts et de s’informer des recommandations des instances nationales et régionales. Les données viennent de différentes sources officielles - OMS, états, gouvernement - et vont jusqu’à l’échelle du comté lorsque les informations sont disponibles.
L'onglet Covid-19 du portail Weather.com renseigne localement sur le nombre de cas confirmés.
Ces outils sont hébergés sur le cloud public d’IBM et s’appuie sur sa technologie cognitive Watson pour analyser les données. On y trouve une carte interactive sur l’évolution des cas de contamination et différents indicateurs d’évolution. IBM fournit par ailleurs un tableau de bord bâti sur Watson et Cognos Analytics pour aider les data scientists, chercheurs et médias à analyser et filtrer de façon plus précise les données régionales.
Les cartes interactives sur le coronavirus se sont multipliées sur le web ces dernières semaines, servant parfois de portes d’entrée pour infecter les ordinateurs avec des malwares. L’une des plus premières et des plus connues, celle de l’Université Johns Hopkins, réalisée sur ArcGis, a notamment été utilisée par des sites malveillants pour diffuser un malware destiné à voler les mots de passe. Dès le mois dernier, un kit était vendu sur les forums fréquentés par les cybercriminels russes à cette fin, ainsi que le rappelle Brian Krebs sur son blog sécurité. Parmi les cartes fournies par des acteurs connus, l’OMS en a constitué une et Microsoft a ouvert la sienne à travers son moteur Bing, tandis que celle de Google la propose sur un site rassemblant un ensemble d’indicateurs et d’informations associés. GitHub a par ailleurs récemment fait le point sur les projets open source impliqués dans la lutte contre le virus.
Challenge Call for Code étendu au Covid-19
IBM a également étendu à la lutte contre le Covid-19 son concours Call for Code Global Challenge ouvert jusqu’au 31 juillet. La compétition était initialement focalisée sur le défi du changement climatique, invitant les développeurs à concevoir des innovations basées sur des technologies open source pour aider à stopper son impact sur l'environnement. Maintenant, les équipes peuvent aussi proposer des solutions pour atténuer l'impact des pandémies sur les communautés dans le monde. Les solutions retenues seront déployées dans les régions qui auront le plus besoin d'aide. Le concours est doté de 200 000 $ pour le 1er prix.
Aux Etats-Unis, IBM participe par ailleurs avec AWS, Google Cloud et Microsoft, ainsi que plusieurs universités américaines, laboratoires du Département de l’énergie et agences fédérales, dont la NASA, à un consortium HPC libérant des ressources et du temps de traitement sur leurs systèmes de calcul haute performance afin de travailler sur les projets qui leur sont soumis sur le Covid-19. Ces projets peuvent être soumis à travers le portail Covid-19 HPC Consortium. Un panel de scientifiques et de chercheurs en informatique les examinera pour estimer de leur adéquation avec les différentes ressources disponibles. La lutte contre le Covid-19 va nécessiter des recherches extensives dans des domaines tels que la bio-informatique, l’épidémiologie et la modélisation moléculaire qui demandent des capacités massives de calcul. Le consortium aide à agréger ces capacités pour que les chercheurs puissent exécuter des programmes de recherche complexes.
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