Econocom continue de sabrer dans ses activités. Après EBC revendu à Chequers Capital début juillet, l'ESN se cède cette fois de Digital Security, sa filiale autour des risques numériques et la cybersécurité. L'entreprise de Jean-Louis Bouchard est ainsi entrée en négociations exclusives avec Atos pour la lui revendre.
Créée en 2015 avec l'aide d'Econocom et dirigée par Jean-Claude Tapia, Digital Security opère dans trois pays : la France, la Belgique et le Luxembourg. La société a créé un des premiers Computer Emergency Response Team (CERT) européen avec un laboratoire de test de sécurité IoT. L'entreprise fournit aussi des services professionnels, notamment de mise en oeuvre et de projet, des certifications de conformité et de sécurité, ainsi que des services opérationnels et de distribution de produits. La filiale d'Econocom adresse principalement des clients des secteurs de la finance et des assurances.
Une restructuration qui porte progressivement ses fruits
Les négociations sont toujours en cours et sont soumises à la consultation des instances représentatives du personnel des deux parties. Mais la finalisation de la transaction est espérée pour la fin de l'année. Atos bénéficiera de l'expertise des 250 consultants en cybersécurité et IoT de Digital Security. Les synergies avec le groupe d'Elie Girard sont importantes, d'autant qu'Atos s'est récemment renforcé dans la cybersécurité avec le rachat de Paladion, fin juin. Digital Security bénéficiera aussi de la force de frappe d'Atos et de ses classements et certifications dans le domaine des services de sécurité gérés. « Les consultants expérimentés et certifiés de Digital Security viendront renforcer les équipes Atos et permettront de doubler nos effectifs dans le secteur de la cybersécurité en France », précise Pierre Barnabé, vice-président exécutif et directeur des activités Big Data & Cybersécurité chez Atos.
Depuis un peu plus d'un an, Econocom tente de revenir à la croissance en se séparant de ses activités non historiques afin de réduire les coûts. Cela semble porter ses fruits, puisque mi-juillet, la SSII annonçait les résultats estimés de son premier semestre 2020. Le résultat opérationnel courant est en hausse de près de 12%, à 43 M€. La dette de l'entreprise devrait aussi être en baisse à l'annonce des résultats définitifs fin juillet. Le chiffre d'affaires reste en berne, conséquence du Covid-19 selon le groupe, à 1,2 M€ (-12,5%).
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