"Oui, il y a la possibilité de faire des opérations en 2006". Atos Origin veut miser sur des opérations de croissance externe et n'exclut pas de céder aux sirènes des fonds d'investissements. C'est ce qu'a expliqué Bernard Bourigeaud, le PDG du groupe, devant l'assemblée générale des actionnaires. La SSII désirerait procéder à des acquisitions dans les secteurs de la finance - services financiers ou systèmes de paiement - et de la santé. Atos Origin lorgnerait pour ce faire particulièrement les sociétés de taille moyenne "d'un chiffre d'affaires annuel de 200 à 300 M€", a indiqué Bernard Bourigeaud. Le groupe, qui a publié un revenu en hausse de 2,7 % en organique au premier trimestre, vise une croissance de 5 %, hors acquisitions, sur l'ensemble de l'année. Il pourra s'appuyer, pour y parvenir, sur un carnet de commandes bien garni : fin mars, il représentait ainsi plus de 7,5 Md€, soit 1,4 fois le chiffre d'affaires annuel. Par ailleurs Atos Origin réitère son intérêt pour les marchés émergents, et tout particulièrement l'Inde. Rappelons que le groupe entend faire passer la part de son CA réalisé en Asie de 4 % à 10 % à l'horizon 2010. Pour cela, les effectifs dans le Sous-continent devraient atteindre 2500 à la fin de l'année, contre 1500 actuellement. Atos devrait également s'appuyer sur des partenariats avec des entreprises locales : "nous discutons avec certains grand conglomérats indiens qui ont des sociétés informatiques captives pour créer une relation avec eux, unir nos activités, créer une base de clientèle locale". Enfin, Bernard Bourigeaud n'exclut pas de voir le groupe qu'il dirige céder à une OPA attractive : "nous sommes opéables", a-t-il ainsi indiqué. Parlant des fonds d'investissement qui, pour certains, ont manifesté leur intérêt pour la SSII, le PDG a reconnu que "si quelqu'un vient nous voir avec une offre qui valorise correctement la société, on la présentera".