Décidément dans le dossier Atos, il y a toujours des rebondissements. Dans la bataille qui oppose Daniel Kretinsky et David Layani pour la reprise de la SSII, ce dernier a décidé de mettre en avant un tandem avec Stéphane Richard. Selon le Figaro, dans cette hypothèse, l’ancien PDG d’Orange deviendrait président d’AtoS et la direction générale incomberait au patron de OnePoint.

Sur le papier, la proposition a de quoi séduire. Stéphane Richard connaît bien Atos avec des rumeurs de rachat par Orange en 2020, quand il en était le PDG. Fin 2021, l’opérateur télécoms s’était intéressé à l’acquisition de certains actifs dans le cloud et la cybersécurité de la SSII. Un homme d’expérience qui a laissé une bonne image auprès des salariés d’Orange et qui pourrait rassurer les créanciers et les employés d’Atos. Ces derniers se sont récemment prononcés en faveur de l’offre du dirigeant de OnePoint.

Stéphane Richard ne donne pas suite

Oui mais voilà, le principal intéressé a confirmé dans une déclaration « avoir effectivement été approché dans le cadre de discussions préliminaires et non engageantes sur la future gouvernance d'Atos dans le projet du consortium porté par M. Layani ». Il ajoute, « je n'ai pas, compte tenu des responsabilités qui sont les miennes, donné suite à ces discussions ». Une fin de non-recevoir qui fragilise la position de David Layani.

Celui-ci propose de reprendre l’ensemble des activités du groupe pour en faire un OneAtos et a reçu en cela le soutien de Walter Butler et d’Econocom. Il est opposé dans ce dossier à Daniel Kretinsky, milliardaire tchèque avec le fonds Attestor qui prône une réorganisation importante de la société. À cela s’ajoute l’État qui a sanctuarisé les activités sensibles d’Atos. Après la défense, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie a indiqué hier que le contrôle-commande des centrales nucléaires françaises (au sein de la filiale Worldgrid) sera placé sous l’égide de l’État avec une reprise soit par EDF ou une entreprise proche d’EDF.