Livrée ce mercredi 13 février 2019, la version 2019.1 de Tableau s’est enrichie de la technologie Ask Data qui propose aux utilisateurs d’interroger les données en langage naturel. Les requêtes saisies au clavier sont ensuite traduites en langage SQL. Pour l’instant, l’outil est uniquement disponible en anglais, mais l’éditeur du logiciel d’analyse et de visualisation de données promet la version française pour bientôt, sans toutefois préciser de date.
Proposé en mode bêta depuis octobre dernier, Ask Data a déjà pu être testé par quelques milliers d’utilisateurs dont les retours ont été très favorables, nous a indiqué François Ajenstat, chief product officer de Tableau, lors d’une démonstration en ligne des fonctions. « Vous posez simplement une question en langage clair et vous obtenez une réponse visuelle », explique-t-il. « Et l’un des aspects remarquables de cette technologie, c’est qu’elle ne nécessite aucune mise en place, on ne passe pas des heures ou des semaines à organiser les données, à les déplacer sur la plateforme ou à décrire toutes les questions qui pourraient être posées par les utilisateurs. Cela fonctionne immédiatement ».
Du machine learning pour affiner les suggestions de requêtes...
Ask Data a été développée par la start-up Cleargraph rachetée il y a 18 mois par Tableau qui a intégré la technologie à son logiciel. L’outil dispose de connexions à 65 sources de données, prêtes à l’emploi. « Nous fournissons aussi des outils de collaboration, de partage et de gouvernance des données », souligne François Ajenstat. Ces fonctions se prennent en main très simplement. Pour interroger un jeu de données, par exemple les chiffres de vente d’une gamme de produits sur une période donnée, l’utilisateur saisit très librement au clavier un début de question : « Show me sales… » et obtient déjà une réponse sous forme de tableau. Il poursuit alors sa saisie au clavier en ajoutant un mois « Show me sales november » et la réponse qui s’affiche en tient immédiatement compte. « Sans me le demander, l'outil crée un histogramme parce qu’il a repéré une date et que c’est la meilleure façon d’afficher ce type de données », expose François Ajenstat. « Et ainsi de suite, l’utilisateur peut poursuivre sa requête en y ajoutant des éléments ».
Sur mention d'une dimension géographique dans la requête, Ask Data affiche les données sur une carte. (Crédit : Tableau)
Au fur et à mesure de la visualisation des données, on peut être amené à vouloir explorer d’autres dimensions. La requête se poursuit ainsi sur un mode interactif. Si l'on se trompe, on efface sa saisie avant de continuer son exploration. « La technologie essaie de comprendre ce que veut l’utilisateur », explique le chief product officer. « C’est très puissant ». Si Ask Data a déjà été entraîné par Tableau sur différents jeux de données pour reconnaître notamment les notions de temps, de géographies ou de devises, ses fonctions de machine learning lui permettent de s’affiner au fil des requêtes. « Il continue à apprendre pendant que les utilisateurs s’en servent », confirme François Ajenstat. Ce qui lui permet d'affiner les suggestions de requêtes.
Ask Data permet d'indiquer des synonymes pour les différents termes pouvant être utilisés pour les requêtes.
... mais pas encore de reconnaissance vocale
L’accès à ces fonctions est gratuite pour les clients qui ont souscrit le support sur la version on-premise. Les requêtes en langage naturel seront immédiatement disponibles avec la mise à jour vers la version 2019.1 du logiciel. Elles le sont aussi dès à présent pour ceux qui utilisent Tableau Online. Pour l’instant, Ask Data ne fonctionne pas avec la reconnaissance vocale et la feuille de route du produit ne le prévoit pas encore.
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