Le piratage du site de rencontres extraconjugales Ashley Madison a viré au cauchemar pour ses 37 millions d'utilisateurs. Après que le groupe The Hacker Team a mis sa sentence à exécution, à savoir publier les coordonnées (noms, mails et adresses de domiciles) des clients de ce site car ce dernier a refusé de se mettre hors ligne, la société espagnole Tecnológica spécialisée dans la cartographie a publié une carte mondiale interactive de l'infidélité mondiale. Sur cette carte, on peut connaître pays par pays et ville par ville, le nombre d'utilisateurs qui se sont inscrits sur Ashley Madison. Par exemple, on apprend que 37 641 d'infidèles putatifs habitent à Paris contre 6 065 pour Lyon, 5 141 à Marseille, 4 975 pour Bordeaux ou encore 4 591 à Lille. On peut également connaître la répartition homme/femme des inscrits à ce site, avec sans surprise une très forte représentation de la gente masculine (85% environ). En France, on recenserait près de 260 000 utilisateurs d'Ashley Madison d'après la société CybelAngel spécialisée dans la cybersécurité.
Suite à la publication de cette nauséeuse liste d'utilisateurs, les plaintes et class actions ont fleuri aux Etats-Unis. Au Texas par exemple, Ashley Madison est accusé d'avoir été au courant de la publication de la brèche de sécurité mais a été incapable d'alerter ces clients. Pire encore, la société n'aurait pas pris en compte les remontées de plusieurs de ses employés, inquiets de voir les données des utilisateurs du site exposées à des attaques de sécurité dont des injections de code SQL, phishing... Le problème est d'autant plus grave pour Ashley Madison que la somme de 20 dollars demandée à ses clients voulant effacer leurs données personnelles a été versée à fond perdu, aucune mesure d'éradication de ces dernières n'ayant été apparemment mis en place. Une affirmation faite par The Impact Team mais démentie par Avid Life Media, la maison-mère du site de rencontres. Totalement discrédité, Ashley Madison a tenté le tout pour le tout en essayant de retrouver ceux qui l'ont attaqué. Pour cela, le site propose la bagatelle de près de 330 000 euros (500 00 dollars) à toute personne lui fournissant des informations sur les hackers qui ont mis ses données clients en ligne.
Un drame humain en toile de fond
En tout état de cause, ce piratage soulève également un autre problème bien plus grave que juridique ou financier. Car c'est bien un drame humain - sur fond d'humiliation - qui se joue pour des centaines, voire des milliers de personnes, contraintes de faire face à ce qu'elles avaient voulu cacher (relation extraconjugale, préférences sexuelles...) et qui pourrait leur coûter leur mariage, leur emploi, voir tout simplement la vie, avec des suicides supposés.
Cette histoire me fait rire, considérant les pratiques de microsoft, d'apple et de google, qui consistent à collecter le maximum d'infos chez les particuliers comme chez les pros.
Signaler un abusFranchement : vous croyez sérieusement être anonymes avec des intermédiaires qui vous espionnent chez vous ?
@Visiteur6682 : C'est une histoire entre les personnes concernées et leur morale. Personnellement, je ne me permettrais pas de les juger...
Signaler un abusJe précise que je ne me sens aucunement concerné par cette divulgation.
Au delà du caractère racoleur de cet acte de piratage, le plus important a retenir est, à mon humble avis, qu'il est plus que jamais nécessaire de se méfier en général de toutes les sociétés auxquelles nous confions des données à caractère personnel.
La divulgation de ces données et cette carte sont effectivement répugnantes, et rien ne justifie cette intrusion dans un système tiers.
Signaler un abusMais le drame humain que vous citez n'a pas son origine dans ce délit, il la trouve dans le mensonge que ces hommes et femmes ont initié par leur inscription sur le site. Leurs mariage, emploi, vie, étaient déjà en danger dès ce moment. Il faut aussi être responsable et se dire que la vérité peut éclater, soit par l'action la Justice légitime, soit par un événement malhonnête comme cette divulgation de type "corbeau".