En forte croissance, le domaine du développement low-code attire les capitaux. Ces solutions permettent de concevoir plus rapidement des applications métiers sans programmer, ou avec un minimum de code, en les assemblant de façon visuelle. Elles sont souvent associées à des plateformes de RPA, automatisation des processus robotisés. La semaine dernière, Outsystems, acteur historique du domaine low-code - aux côtés d’éditeurs comme Appian ou Mendix (racheté par Siemens) - a annoncé une levée de 150 M$ menée par Abdiel Capital et Tyler Global. Dans le contexte prometteur de ce marché que Gartner évalue à 13,8 Md$ en 2021, soit 23% de plus qu’en 2020, ce financement porte la valorisation de la société à 9,5 Md$. Fondé il y a 20 ans à Lisbonne (Portugal), l’éditeur d’origine européenne est maintenant basé à Boston. Il a récemment lancé son activité en France. Au début du mois, le spécialiste en RPA UiPath avait de son côté levé 750 M$.
Cette semaine, c'est au tour de Creatio, un autre acteur du low-code également basé à Boston, d’annoncer une belle levée de fonds, toutefois deux fois moins importante que celle d’Outsystems. Son tour de table de 68 M$ a été conduit par Volition Capital, un fonds d’investissement de croissance, avec la participation du fonds privé européen Horizon Capital. Ce financement vient soutenir le fort développement que l’entreprise connait en ce moment. Il s’agit toutefois d’un apport minoritaire. La stratégie de Creatio demeure inchangée, précise la société, de même que l’équipe de direction, la vision produit et l’engagement auprès des clients.
Pouvoir automatiser des idées métiers en quelques minutes
Depuis sa fondation en 2011 sous le nom de Bpm'online, l’entreprise co-créée par sa CEO Katherine Kostereva a grossi de façon organique sans l’aide de capital externe. Creatio compte désormais 600 collaborateurs dans le monde. Avec la crise sanitaire, les entreprises ont recouru davantage aux outils low code et l'éditeur de logiciels SaaS a enregistré en 2020 son plus fort taux de rétention. Creatio veut donc sans attendre investir davantage en R&D, en marketing à l’international et dans l’expansion de ses ventes. La société va aussi accentuer le support à son réseau de partenaires répartis dans 110 pays. « Notre vision, c’est un monde où tout le monde peut automatiser des idées métiers en quelques minutes », affirme Katherine Kostereva en ajoutant qu’il s’agit d’une période cruciale pour transformer son organisation en entreprise low-code.
En se projetant sur les 10 prochaines années, le cabinet d’études ResearchAndMarkets estime que le marché des plateformes de développement low-code pourrait atteindre 187 milliards de dollars en 2030.
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