Apple n'a pas vendu beaucoup de Vision Pro depuis qu'il a lancé ce casque de réalité mixte en début d'année. Ce n'est pas vraiment une surprise, compte tenu de son prix exorbitant de 3 499 dollars HT. Pourtant, à long terme, la firme à la pomme voudrait rendre sa plateforme d'informatique spatiale accessible à des consommateurs plus grand public... à condition de la rendre plus accessible. Ce dernier point est un des objectifs prioritaires du Vision Products Group (VPG) d'Apple. Pour l'atteindre, ce département travaille sur une nouvelle version du Vision Pro, dont le nom de code est actuellement N107.
Or, un rapport récent du journaliste de Bloomberg, Mark Gurman, révèle les difficultés rencontrées par VPG pour atteindre cet objectif et la lenteur avec laquelle les futurs produits Vision risquent d'être lancés. Si fabriquer le Vision Pro coûte cher, c'est parce que ses spécifications matérielles sont exceptionnellement précises et qu'il utilise une technologie de pointe unique. Si bien que tout compromis dans un domaine important se traduirait par une réduction significative de la qualité de l'expérience utilisateur. Or, pour Apple, cette expérience est essentielle pour convaincre les clients de franchir le pas intimidant de l'informatique spatiale.
Les prix « bas » de la concurrence complexifient la tâche
Dans son rapport, M. Gurman explique qu'Apple doit faire face à des « compromis difficiles ». Par exemple, le constructeur pourrait supprimer entièrement l'écran extérieur EyeSight, mais ferait alors disparaître la fonction qui montre les yeux des utilisateurs à d'autres personnes. Certes, cette fonction est imparfaite, mais importante pour éviter que l'utilisateur ne soit enfermé dans une bulle, totalement isolé du reste du monde. Apple pourrait aussi réduire la puissance du processeur ou la qualité des images passthrough, mais cela rendrait l'expérience moins immersive et moins captivante. Et même si ces mesures permettaient de réduire le prix, celui-ci resterait probablement encore plusieurs fois supérieur à ceux des casques concurrents. M. Gurman a estimé que, même si le tarif du Vision Pro était réduit de moitié, à 1 500 dollars HT, il coûterait encore trois fois plus cher que les appareils concurrents de Meta, et cela, sans les fonctions de pointe du Vision Pro. Une autre option envisagée par le Vision Products Group est de réduire le champ de vision ou de relier le casque à un iPhone ou à un Mac. Telles sont les deux approches en cours d'évaluation sur les prototypes de Cupertino. Mais aucun de ces aménagements ne semble satisfaisant, ce qui pose un vrai problème à Apple.
Apple espère livrer une version grand public fin 2025
Avec le Vision Pro, le fabricant essaie de vendre l'avenir. Or, pour aller vers ce futur avec la technologie actuelle, il doit dépenser beaucoup d'argent pour inclure les meilleurs composants. L'informatique spatiale n'est pas encore vraiment prête, mais elle ne le deviendra que si les clients s'y intéressent et si le concept attire les investisseurs. Et pour susciter l'intérêt des clients, Apple a besoin d'une offre convaincante dès maintenant. Il semble que pour la version la moins chère du casque, il est tout simplement trop tôt. Apple espère commercialiser un casque Vision (sans la version Pro) à la fin de l'année 2025, soit dans 18 mois. D'ici là, l'entreprise pourrait bien avoir à changer ses plans. La date peut paraître lointaine, mais il faut se rappeler que le casque haut de gamme appelé à succéder au Vision Pro (nom de code N109) ne devrait pas arriver avant la fin 2026 au plus tôt. M. Gurman estime que la rumeur selon laquelle Apple pourrait lancer des lunettes de réalité augmentée en 2027 est trop optimiste. En d'autres termes, Apple joue la carte du long terme. Mais l'entreprise doit espérer que, dans l'intervalle, le marché ne se tournera pas vers des offres concurrentes.
Apple face au défi d'un casque Vision Pro abordable et grand public
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Selon Mark Gurman, journaliste de Bloomberg, Apple cherche à concevoir une version de son casque Vision Pro bien moins onéreuse que ce dernier. Cet objectif bute sur la dégradation de l'expérience utilisateur que pourraient générer des compromis sur les spécifications techniques.
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