« Nous pensons que le RGPD a bien fonctionné et, qu'à quelques différences près, c'est aussi ce qu'il faudrait faire aux États-Unis. » Rapportés par le Financial Times, ces propos ont été tenus par Mark Chandler, le directeur juridique de Cisco. Le fabricant californien se joint au discours tenu par d’autres figures de la Silicon Valley ces dernières semaines. Au cœur de l’affaire : une loi sur les données similaire au système en vigueur en Europe, mais adaptée aux enjeux américains.
Le 16 janvier dernier, le CEO d’Apple, Tim Cook, publiait ainsi une tribune dans le Time sobrement intitulée « Vous méritez le respect de la vie privée en ligne ». « D'autres personnes et moi-même demandons au Congrès américain d'adopter une loi fédérale exhaustive sur la protection de la vie privée » y explique M. Cook.
Une partie de l'industrie américaine s'inquiète de sanctions trop onéreuses
Plus récemment encore, lors du forum de Davos, Satya Nadella, CEO de Microsoft, a renouvelé ses prises de position et, de fait, celles de son entreprise, dans des termes plus clairs encore que son homologue d’Apple : « De mon point de vue, le RGPD est un fantastique point de départ vers l’inclusion dans les droits de l’homme du droit à la vie privée. […] J’espère qu’aux Etats-Unis, nous prendrons une décision dans le même sens. »
Ces déclarations prennent, en tout cas pour le moment, le contre-pied du point de vue général de l’industrie sur le traitement des données personnelles et les problématiques de confidentialité. Un grand nombre d’entreprises s’inquiètent des sanctions financières encourues par les contrevenants au RGPD, rappelle le Financial Times, qui cite un dirigeant anonyme : « Si les États-Unis s'engagent dans cette voie, ils devront adopter une approche plus américaine des affaires et de la réglementation. »
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