Les entreprises IT interrogées par l'Apec, dans le cadre de sa note de conjoncture trimestrielle publiée aujourd'hui, montrent que la situation de l'emploi est toujours favorable dans l'informatique, mais avec un niveau moindre qu’il y a un an. Les résultats indiquent en effet que la proportion d’entreprises déclarant un volume de recrutements plus nombreux a baissé de 12 points en un an. De leur côté, celles déclarant des embauches moins nombreuses est en forte hausse (+17 points en un an). En dépit de ces indicateurs, dans l'IT, neuf entreprises sur dix déclarent avoir recruté au moins un cadre au cours de ce trimestre. De plus, la proportion de celles qui prévoient d'engager au moins un cadre de la fonction informatique au cours du deuxième trimestre a progressé de deux points depuis l'an dernier (32 % vs 30 %).
« Ce léger repli constaté sur le volume des offres trouve peut-être sa source dans des difficultés à recruter des informaticiens, plus que dans une baisse de l’activité », soulignent les auteurs du baromètre. En effet, la part des entreprises IT déclarant que leurs recrutements sont liés au développement de l’activité est stable par rapport à l’année passée pour s’établir à 27 %. Dans l’informatique, il s’agit même de la principale raison citée par 72 % des sondés. De plus, les projets liés à la transformation numérique des entreprises et des administrations (RGPD, big data, cybersécurité, …) participent à une accélération des besoins en compétences nouvelles, alors que le volume de candidats n'augmente pas suffisamment vite ce qui accroît les tensions sur le marché de l'emploi.
Un tiers des entreprises IT prévoient d'engager au moins un cadre au cours du 2eme trimestre. Source: Apec
Un décalage important entre l'offre et la demande
Ainsi, une fois encore et en dépit d’une légère remontée du nombre de candidats, avec 22 candidatures en moyenne contre 19 au premier trimestre 2017, les offres de la fonction informatique restent celles qui attirent le moins de candidats. Par ailleurs, si les recrutements sont jugés un peu moins difficiles à réaliser qu’il y a un an, le niveau de tension reste toujours élevé en raison d’un besoin fort en compétences pointues. Dans ce secteur, 69% des recrutements finalisés suite à une offre diffusée au troisième trimestre 2017 sont jugés complexes à effectuer.
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