Dès aujourd’hui, les lycéens qui souhaitent continuer dans le supérieur, les apprentis et les étudiants en réorientation peuvent commencer à consulter sur Parcoursup, la plate-forme d'inscription post-bac. Car depuis octobre dernier, APB c’est terminé. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, avait qualifié d’« énorme gâchis » le disfonctionnement de l’ancienne plate-forme d’inscription qui avait laissé 87 000 bacheliers en errance à la mi-juillet 2017. Et son ministère avait été mis en demeure par la Cnil en septembre d’être plus transparent quant à l’utilisation de l’algorithme de sélection d’APB.
Il était donc urgent de développer un site pour faire oublier les anciens cafouillages. Parcoursup promet une sélection sur dossier et la fin des tirages au sort. A partir du 22 janvier (le site est déjà ouvert pour se familiariser avec la plateforme), les candidats pourront commencer à lister leurs vœux en ligne ou sur l’application mobile mise à disposition. Ils auront jusqu’au 13 mars pour formuler 10 souhaits. C’est moins que les 24 possibles sous APB mais quelques subtilités sont à noter. Le candidat peut inscrire 10 parcours sous statut d’étudiant et 10 autres en apprentissage, à condition de trouver un employeur. Contrairement aux années précédentes, les vœux ne sont pas hiérarchisés et le postulant n’est pas limité dans le nombre de formations sélectives (CPGE , BTS, DUT, écoles…). Cependant, s’il demande des formations uniquement de ce type, ou toutes en dehors de son académie, la plateforme lui indiquera qu’il risque de se retrouver sans proposition. Enfin, il est possible de faire des « vœux multiples ». Par exemple, si le candidat souhaite postuler en licence de droit, il peut regrouper plusieurs universités de la même académie qui proposent ce parcours en un seul vœu. Jusqu’à 20 sous-vœux sont possibles.
Echéances
Le 13 mars, plus possible d’ajouter des souhaits. Les dossiers pourront être finalisés jusqu’au 31 mars pour ajouter des pièces justificatives demandées par les formations et confirmer les vœux. Car seul un dossier complet permettra de valider un souhait et d’être pris en compte par les établissements. Dans ces dossiers apparaîtra une « fiche Avenir » qui devrait être la pièce principale examinée par les universités et écoles. Spécifique à chaque vœu du candidat, elle comprend, pour chaque discipline enseignée en terminale, la moyenne des deux premiers trimestres (ou du 1er semestre), la position de l’élève dans la classe, l’effectif de la classe et l’appréciation des professeurs principaux ainsi que du chef d’établissement. L’équipe pédagogique devra transmettre ces fiches dématérialisées à partir du 4 avril. Les élèves et leurs parents pourront les consulter dès le 22 mai.
C’est à cette date que les premières réponses arriveront aux candidats. La tâche risque d’être longue puisque les établissements d’enseignement supérieur devraient avoir à répondre à plus de deux millions de demandes. Car, hormis pour les formations sélectives, ils ne peuvent pas refuser une demande. Après analyse du dossier, les universités peuvent formuler un oui ou un « oui-si ». Dans ce cas, l’établissement valide l’inscription si le futur étudiant suit un parcours personnalisé, car il a considéré que les connaissances et compétences attendues pour réussir ne sont pas remplies. Le postulant est bien inscrit dans la formation de son choix, et l’établissement mettra en place le dispositif d’accompagnement personnalisé. Si le candidat refuse le parcours, il ne peut pas être accepté. Enfin, un vœu « en attente » indique que des places vont se libérer pendant la procédure.
Les délais de réponse des candidats seront de plus en plus courts à mesure que la phase de sélection avance. Sept jours avant le 25 juin, trois du 26 juin au 20 août et plus qu’un seul à partir du 21 août. Si le délai indiqué pour la proposition est passé, celle-ci sera automatiquement retirée. Dans l’éventualité où un candidat se retrouverait sans formation fixe, une commission spéciale dirigée par les recteurs sera tenue de trouver parmi les places vacantes, une formation « au plus près des choix initiaux du lycéen ».
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