La proposition de Microsoft de publier une partie de son code source pour satisfaire la demande de la Commission Européenne d'ouverture de ses protocoles clés n'est pas forcément suffisante pour stopper l'imposition d'une amende quotidienne de 2ME, a expliqué hier un porte-parole de l'Union. Interrogé sur la proposition de Microsoft, Jonathan Todd, le porte-parole de la commissaire à la concurrence, Neelie Kroes, a expliqué qu'il "serait prématuré de conclure, que l'accès au code source résout les problèmes de non conformité à la décision [ de la commission]". Mercredi, Brad Smith, le responsable des affaires juridiques de Microsoft a annoncé unilatéralement que la société est prête à licencier le code source de ses protocoles serveurs essentiels afin de répondre aux critiques de la Commission, qui lui reproche de ne pas se conformer à son jugement. Smith a affirmé que Microsoft répondait déjà aux demandes de la commission en fournisssant près de 12000 pages de documentation sur ces mêmes protocoles. Visiblement, cela ne suffit pas à satisfaire les services de la concurrence. Pour Todd, ce n'est en effet pas la quantité d'information fournie par Microsoft qui importe mais la qualité de ces informations. "Ils pourraient aussi nous fournir un demi-million de pages, mais si cela n'est pas suffisant pour permettre aux concurrents de rendre leurs produits compatibles avec les produits serveurs de Microsoft, alors cela ne résout pas le problème de conformité [à notre décision]". Certains concurrents du géant de Redmond ont appuyé la position de la commission en indiquant qu'il s'agissait d'un coup médiatique qui inonde les développeurs d'informations inutiles. Le cabinet d'analyse Ovum a de son côte expliqué qu'il serait plus pertinent pour Microsoft de travailler avec la commission pour pallier les problèmes de la documentation technique déjà livrée.
Antitrust : L'UE toujours insatisfaite de Microsoft
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Réaction
Pour la Commission Européenne, la publication du code source des protocoles clés de Microsoft n'est pas forcément suffisante pour respecter le jugement antitrust de 2005. La commission préférerait une documentation de meilleure qualité pour faciliter le travail d'interopérabilité des concurrents du géant de Redmond.
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