La french touch fait souvent plus d'adepte au delà de nos frontières. Preuve en est, le groupe de services IT français SII est toujours à la peine sur le marché français à la clôture de son exercice annuel au 31 mars 2015. Malgré un recul de 4 points de son volume d'affaires en France à 192,1 M€, la société de conseils et d'intégration affiche un chiffre d'affaires annuel total de 316,72 M€, en croissance de 7,6 %. Pour une croissance en organique de 3,6 % par rapport à l'exercice 2014/2015. Une dynamique générée par l'activité international où le total des facturations fait un bond de 32,4 % à 124,6 M€.
Par ailleurs, SII est parvenue à limiter l'hémorragie en maintenant un bon taux d'inter-contrat de 5,8 % à 6,4 % et par la diminution du d'activité de ses consultants (88,5 % à 87,3 %). Associés aux effets bénéfiques du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) et à la stabilité des prix, le groupe est parvenu à freiner la chute de la marge opérationnelle en France à 6,5 %, contre 6,7 % lors du précédent exercice. Elle se réduit de 1,89 % à 6,25 % et ressort à 5,85 % à l'international.
Un résultat opérationnel en dégringolade
En Allemagne, la croissance n'a pas compensé intégralement l'impact de l'intégration de Rücker Aerospace, spécialisé dans les prestations d'ingénierie aéronautique. Cette acquisition concerne également sa filiale française, Rücker France, basée à Toulouse. Impacté par une dépréciation de survaleur sur la filiale espagnole et les coûts d'acquisition du groupe Rücker et de la filiale colombienne, le résultat opérationnel s'est établi à 17,30 M€ en recul de 17,1 %. Au niveau consolidé, SII a enregistré un résultat opérationnel d'activité de 19,80 M€ en repli de 16,6 % en comparaison à l'exercice précédent. Finalement, le résultat net part du groupe se réduit à 11,2 M€ contre 13,4 M€ pour l'exercice 2013/2014.
Grâce à l'amélioration des délais de règlement client (à l'exception de l'Espagne) et de la baisse des ventes en France, la variation du besoin en fonds de roulement (BFR) s'est réduite. Ce qui a permis de générer un cash-flow d'exploitation de 8,8 M€. Les flux d'investissement sont, pour autant, en diminution (-4,4 M€) par rapport à ceux de 2013/2014.
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