Le fabricant de cartes à puce Gemalto publie un chiffre d'affaires 2012 de 2,2 milliards d'euros en progression de 9% à taux de change constants. La rentabilité est également forte. Le bénéfice net est en hausse de 25% à 201 millions d'euros. La marge brute progresse de 16% à 862 millions d'euros. Le résultat opérationnel atteint 305 ME en hausse de 26%. Le groupe a fait son entrée au CAC 40. Pour 2013, Gemalto annonce une croissance à deux chiffres et prépare un nouveau plan stratégique pluri-annuel qui paraîtra à l'automne prochain.

Après la fusion entre Gemplus et Axalto qui a donné naissance à Gemalto, la société se tourne vers la croissance organique. Elle bénéficie d'abord de ses positions dans la téléphonie mobile et souhaite accentuer sa présence sur les marchés émergents. Toutefois,  « L'augmentation des investissements dans les activités opérationnelles destinés à accélérer son développement au-delà de 2013 devrait se traduire par une saisonnalité plus marquée du résultat des activités opérationnelles entre les deux semestres », selon la société. En clair, l'ambition est forte mais la prudence reste de mise.

La société ne peut en effet échapper à plusieurs facteurs : la pression sur les prix (notamment pour les téléphones portables), un taux de pénétration très fort, des incertitudes sur la technologie NFC et la trop grande dépendance aux budgets des Etats pour la partie sécurité. Enfin, Gemalto est en procès avec Google depuis trois ans, le français accusant l'américain d'utiliser frauduleusement certaines de ses innovations dans Android.