Dans la nuit du 3 au 4 janvier, une importante fuite de données a touché le corps politique allemand. Les numéros de téléphones portables, adresses, conversations privées, factures et autres documentations professionnelles d’environ mille représentants politiques ont été publiés via différents réseaux sociaux. Des députés nationaux, fédéraux et européens sont concernés, mais aussi Angela Merkel elle-même. La chancellerie a toutefois indiqué qu’aucune donnée sensible ne semble avoir fuité.
C’est un journaliste du quotidien Build, Juilan Röpcke, qui a lancé l’alerte jeudi soir sur Twitter. En épluchant une partie de la masse de données diffusées (3% selon lui), le journaliste a découvert des cas de corruption ou autres conduites scandaleuses mais rappelle qu’il faut « agir de manière responsable » dans le traitement de ces données. Si l’ensemble de la classe politique est concerné, seul le parti d’extrême droite AfD semble avoir été épargné par cette fuite. « Ce qui ne veut pas dire qu’il est derrière tout cela » insiste le journaliste.
Des journalistes TV aussi visés
D’autres personnalités ont également été visées. « Environ 40 journalistes de la télévision publique allemande et 10 artistes, comédiens, etc. » ont vu au moins leurs numéros de téléphone portable publiés. L’Office fédéral de la sécurité des technologies de l’information a réagi ce vendredi sur Twitter en déclarant « examiner l'affaire de manière intensive en étroite collaboration avec d'autres autorités fédérales. Le Centre national de cyberdéfense a pris la coordination centrale. »
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