AMD abandonne ses activités de fabrication de serveurs haute-densité. Le fondeur met ainsi fin à une stratégie engagée il y a trois ans suite à l'acquisition de SeaMicro. L'annonce a été faite par l'entreprise ce jeudi, parallèlement à la publication de ses résultats pour le compte du premier trimestre 2015. Ils font apparaître un chiffre d'affaires de 1,03 Md$, en repli de 26% par rapport à la même période de l'année passée.
AMD avait déboursé 334 M€ pour s'offrir SeaMicro qui avait développé un nouveau type de serveurs haute-densité destinés aux grands FAI et fournisseurs de services cloud. L'acquisition avait été menée par son Rory Read, son CEO de l'époque, qui a été remplacé par Lisa Su au mois d'octobre dernier. AMD explique que sa décision de cesser de produire de serveurs haute-densité s'inscrit dans une stratégie qui vise à « simplifier et affiner » ses investissements. Pour financer son retrait, le fabricant de processeur a inscrit une charge de 75 M$ au bilan de son premier trimestre fiscal 2015.
La puce Seattle attendue à la mi-2015
AMD dit avoir besoin de concentrer ses ressources sur des opportunités de croissance. Or, les serveurs haute-densité, comme ceux développés par SeaMicro, ne s'avèrent pas aussi demandés que ce qu'il espérait. « Le marché ne s'est pas développé au rythme que nous espérions il y a quelques années », explique Lisa Su. La dirigeante rajoute que la propriété intellectuelle et le réseau industriel de SeaMicro restent néanmoins dans le giron d'AMD. Toutefois, l'entreprise n'a pas encore clairement définit comment elle comptait les exploiter.
AMD voit encore un potentiel de croissance dans le marché des serveurs mais ne mise plus sur la vente de systèmes complets pour en profiter. Il va concentrer encore davantage son attention sur les puces x86, et développer son premier processeur ARM connu sous le nom de code Seattle. Les livraisons de ce produit devraient débuter au milieu de l'année alors qu'il était initialement prévu qu'elles démarrent en 2014.
Il est difficile d'anticiper le potentiel que représente le marché des serveurs à base de puces ARM. Ces dernières promettent une efficacité énergétique supérieure à celle offerte par les serveurs x86 pour certaines charges de travail. Elles nécessitent néanmoins d'effectuer des changements importants dans les data centers, comme le développement et la maintenance de nouveaux logiciels.
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