La police de Bentonville, dans l'Arkansas, aimerait savoir si l’Echo d’Amazon installé dans la maison où a été perpétré le crime a enregistré des bruits qui permettraient d’identifier le coupable. Mais, pour Amazon, l’histoire est un peu plus compliquée. Comme le fait remarquer le Washington Post, l'enquête soulève la question de la confidentialité des produits connectés pour la maison. L’Echo d'Amazon était présent au mois de novembre dans la maison où a eu lieu le meurtre de Victor Collins. Celui-ci a été retrouvé mort dans un jacuzzi le lendemain d’une fête qui avait duré toute la nuit.
Les forces de l'ordre ont trouvé d'autres appareils intelligents dans la maison, mais l'Echo est le seul capable d’enregistrer ce qu’il entend. Plus précisément, il est toujours en veille, en attente de la commande de mise en route - « Amazon » ou « Alexa » - qui active le début de l'enregistrement. L'enregistrement comprend un extrait des paroles prononcées un peu avant, et celui de la commande qui a été formulée. L'appareil envoie la commande aux serveurs cloud d’Amazon qui analysent la demande et retourne une réponse vocale par le biais du périphérique.
Amazon ne collabore pas encore
Selon la FAQ Alexa d'Amazon, les commandes de l’Echo sont stockées dans le cloud et réorganisées pour faciliter les recherches. L’utilisateur a la possibilité de supprimer ces enregistrements. Il peut aussi désactiver le micro de l'Echo. Mais, sans micro, l’appareil ne peut évidemment pas assumer sa fonction. La police aimerait bien savoir si, au moment du meurtre, quelqu’un a envoyé une commande à l'Echo pour l’activer. Sans cette commande, l'appareil ne stocke aucune information.
Selon le Washington Post, Amazon a refusé de se plier au mandat délivré par les autorités judiciaires. Un porte-parole d’Amazon n’a pas voulu commenter l’information.
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