Nommé en mars 2005 à la tête d'Altran, Christophe Aulnette devait faire oublier les errements de ses prédécesseurs et assainir la situation de son entreprise. Le plan Altran 2008, présenté juste après l'arrivée d'Aulnette, est censé redorer le blason du groupe à grand renfort de diminution de coûts et de réorganisation stratégique.
Une bonne campagne de communication, annonçant des milliers d'embauches, peut également participer à l'amélioration de l'image d'une entreprise. Altran applique donc ce principe en indiquant le recrutement de quatre mille ingénieurs, dont environ la moitié en France. A bien y regarder, on constate cependant que les mille huit cents nouvelles recrues françaises ont déjà, pour 50% d'entre elles, signé et que les autres ne compenseront pas le nombre de départs ayant eu lieu depuis le début de l'année. Quatre mille embauches donc, mais pas beaucoup plus d'emplois.
En 2004, un plan de recrutement comparable s'était soldé par… aucun poste supplémentaire ! De 16 533 en 2003, l'effectif avait été porté à 16 500 en 2004.
Par ailleurs, le quotidien Les Echos révèle que le nouveau DRH, Hervé Hannebicque, désireux de «travailler avec des dirigeants performants et qui savent se remettre en cause» (sic), a entamé une série d'entretiens préalables de licenciement concernant des cadres d'Altran.
Altran recrute en trompe-l'½il
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Altran met en application son plan Altran 2008. A la man½uvre, Christophe Aulnette, le nouveau directeur général du groupe. Au programme : annonce de quatre mille embauches et réduction des coûts. Le tout, simultanément.
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