L'intégrateur de logiciels de gestion Alticap a su convaincre les investisseurs sur la base de son historique et de ses projets. Fin octobre, ce groupe normand a levé 4 M€, principalement auprès des fonds BNP Paribas Développement et Normandie Participations dont les apports en capitaux ont été complétés par ceux des banques bpifrance, CIC et BNP. Désormais, les partenaires financiers d'Alticap possèdent 42% de son capital contre 58% pour ses fondateurs parmi lesquels figure son dirigeant Eric Le Goff. « Nous aurions pu lever davantage de fonds mais nous souhaitions conserver la gouvernance », indique-t-il. Important Centre de Compétence Sage et aussi partenaire de Cegid, Microsoft et SAP, Alticap va consacrer l'intégralité de ses nouveaux moyens à la réalisation d'opérations de croissance externe. Objectif : devenir un acteur d'envergure nationale. Le moment est plutôt bien choisi au vu du nombre d'entrepreneurs de l'IT qui cherchent à céder leurs actifs pour partir à la retraite.
Deux projets de rachats en phases avancées
Fondé en 2000, le groupe Alticap est uniquement présent dans le grand-Ouest. Il possède 7 agences qui lui permettent de couvrir la Normandie, la Bretagne, la Mayenne, les Pays de la Loire et la région bordelaise. L'ensemble est complété par deux autres entités que sont AltiSaaS (hébergement SAP et paye Cegid) et Alticap Télécoms. « L'objectif est d'être présent dans toutes les grandes agglomérations françaises, Paris y compris. Les rachats que nous allons mener dans ce sens ciblerons donc des entreprises implantées hors de notre périmètre d'action actuel et oeuvrant dans le domaine des logiciels de gestion, principalement autour de ceux de Sage », détaille Eric Le Goff. Des discussions sont déjà bien avancées avec deux sociétés remplissant ces critères. Elles pourraient aboutir à la finalisation de transactions avant la fin 2017 ou au début 2018.
Atteindre les 30 M€ de chiffre d'affaires d'ici 5 ans
Grâce à sa stratégie de croissance externe, Alticap compte faire passer son chiffre d'affaires de 16M€ en 2016 à 30 M€ d'ici 2021. De cette façon, l'entreprise pourra mieux faire face à la progression des facturations qu'elle génère à travers la location de logiciels de gestion en mode SaaS (10% de son CA) et la fourniture de services IaaS (8%). Ces activités ont le vent en poupe mais engendrent des revenus différés qu'il faut aussi financer. Grossir est également une nécessité pour continuer d'entretenir des partenariats forts avec les éditeurs. Aux dire d'Eric le Goff, ces derniers augmentent de plus en plus le niveau de chiffre d'affaires que doivent réaliser leurs revendeurs pour conserver des taux de remise intéressants.
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