Suite à l'annonce de la suppression d'emplois chez Alcatel-Lucent, avec la fermeture de ses deux sites de Rennes et des activités regroupées à Orvault et Lannion, l'intersyndicale (5 syndicats) qui avait prévu un débrayage de deux heures, a transformé ce mouvement en grève sur plusieurs sites. « Ce ne sont pas 1 468 postes qui vont être supprimés, mais au moins 1 800 car il ne faut pas oublier les intérimaires, CDD et sous-traitants. La direction ne prend pas en compte les emplois indirects », indique Jean-Pierre Clavaud, délégué CGT sur le site d'Orvault. Les raisons de cette colère sont multiples. Mais la principale est « cette politique de suppression d'emploi financière, car le secteur n'est absolument pas menacé. Le groupe veut procéder à des transferts dans des pays à bas coûts, c'est scandaleux », poursuit Jean-Pierre Clavaud. Ironie tragique de ce bras de fer : à l'heure où, sous le choc, les salariés réfléchissaient à leur avenir et aux suites à donner à leur mouvement, un communiqué de presse était publié sur le site de l'opérateur, annonçant un important contrat : « Barcelone, le 15 février 2007 - Alcatel-Lucent a signé un contrat avec T-Mobile, la branche mobile de Deutsche Telekom, un des plus grands fournisseurs de services au niveau mondial, pour moderniser son réseau GSM avec les dernières technologies radio GSM/Edge et améliorer de manière spectaculaire sa vitesse. (...) Selon les termes de l'accord, Alcatel-Lucent remplacera plusieurs milliers de stations de base GSM installées dans le réseau de T-Mobile par ses dernières stations de base multistandards 9100 MBS. »
Alcatel-Lucent : au débrayage prévu, succède la grève
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