Le DSI de la CNAM (Caisse Nationale de l'Assurance Maladie), Alain Issarni, ne manque pas d'ouvrage. Accueillant désormais plus de catégories de personnes que les seuls « travailleurs salariés » qui concluaient son ancien sigle (CNAM-TS), la CNAM a en effet changé de nom et accru son activité. Son système d'information traite des masses considérables de données avec une architecture complexe en évolution constante où l'open-source a toute sa place. Les services numériques se développent également au bénéfice autant des assurés que des professionnels de santé.
CIO : La CNAM a beaucoup évolué ces derniers temps, notamment en cessant d'être la CNAM-TS. Pouvez-vous nous expliquer ces changements et comment s'organise aujourd'hui le régime général de l'Assurance Maladie ?
Alain Issarni : En effet, depuis deux ans, nous avons intégré un nombre important de nouveaux assurés. Depuis 2015, cela a concerné plus de 7 millions de nouveaux « clients » qui relevaient auparavant d'autres régimes. En septembre 2019, ce sont l'ensemble des étudiants qui nous ont rejoint et depuis le 1er janvier 2020, suite à l'annonce de la disparition du RSI, c'est au tour des travailleurs indépendants.
Plus généralement pour conduire ses missions, la CNAM s'appuie sur ses relais locaux, les 101 CPAM (Caisses Primaires d'Assurance Maladie) qui disposent également d'informaticiens. Et nous interagissons avec les autres régimes (MGEN, MSA...) et des organismes tels que le GIP-MDS ou le GIE Sesam-Vitale. Ce dernier gère notamment le parc de cartes Vitale qui sont dans la poche de chaque assuré. Notre objectif est de masquer la complexité de ces organisations, aussi bien pour les professionnels de santé que pour les assurés.
Commentaire