Alors que la température atteignait un niveau estival avec 26°C à Rennes ce week-end, l'université a annoncé lundi 10 avril 2017 sur Twitter une panne informatique grave dans son datacenter la veille, dimanche 9 avril 2017, avec une précision peu après. Nos confrères de Ouest-France ont indiqué des reports d'examens pour les épreuves de Lundi 10 et Mardi 11 avril 2017. « Nous gérons actuellement un retour à la normale » a confirmé le service communication de l'Université qui indique que celle-ci n'a eu à subir « aucune perte de données ».
La direction des Systèmes d'Information a refusé de répondre à nos questions et nous a renvoyé vers le service communication. Celui-ci a indiqué que, effectivement, il y avait eu une panne de la climatisation du datacenter. Le technicien d'astreinte a alors déclenché un arrêt d'urgence, procédure classique en tel cas. Mais il s'est révélé que la panne touchait « deux pièces identiques, une seule étant disponible sur Rennes, l'autre devant venir d'ailleurs en Europe ». La porte-parole n'a pas précisé la nature de cette pièce, ni même s'il s'agissait d'une pièce de la climatisation ou du matériel informatique lui-même.
PCA et PRA pris en défaut
Un tel arrêt complet de deux jours d'un datacenter est pour le moins exceptionnel dans une organisation d'une certaine taille. La climatisation est normalement doublée avec des tests réguliers des systèmes de secours, sans oublier une maintenance également régulière. De plus, la température extérieure de 26°C n'avait rien d'exceptionnel.
Devoir arrêter le système d'information est déjà la preuve d'une grande faiblesse technique et de l'inopérance ou de l'absence d'un plan de continuité d'activité, ce qui peut relever d'un choix délibéré pour des raisons budgétaires. Mais que cet arrêt ait dû durer trois jours révèle une mauvaise définition du plan de reprise d'activité. Les conséquences ont été particulièrement importantes avec le report en urgence d'examens sur deux journées complètes. Gageons que l'université sera prochainement démarchée par tous les fournisseurs de IaaS du pays.
Les pannes arrivent quelque que soit la solution. N'oublions pas que le cloud n'est pas épargné non plus cf la panne d'Amazon S3 du mois de mars.
Signaler un abusVisiteur10564 semble être le même que Visiteur10556. Comme mentionné, l'absence de P CA peut être en effet un choix budgétaire. Mais l'inopérance d'un PRA en pleine période d'examens est inacceptable. L'Université possède plusieurs sites. Pourquoi n'y a-t-il pas de redondance entre sites ? Ou, au moins, une reprise en conditions dégradées ? Heureusement, c'était juste une panne de climatisation dans une période de chaleur très raisonnable. Et s'il y avait eu incendie ou inondation ?
Signaler un abus"Devoir arrêter le système d'information est déjà la preuve d'une grande faiblesse technique et de l'inopérance ou de l'absence d'un plan de continuité d'activité, ce qui peut relever d'un choix délibéré pour des raisons budgétaires."
Signaler un abusC'est méconnaître la réalité : le PCA est qqc de très peu répandu (dans les universités, académies etc..). faire un PCA pour une univesité est stupide. un PRA ok, un PCA c'est du gaspillage d'argent public quand on étudie la rationnalité des couts. 3 jours c'est certes long, critiquable mais le qualificatif "de grande faiblesse technique" est un parti pris tres discutable au contraire. Les entité publiques ont des contraintes qui interdisent de placer les données ou autre pra/pca dans les cloud appartenant a des entreprises privées (amazon etc..). L'offre de datacenter public étant récente, la transformation est en cours pour une meilleure gestion des salles.
Le PCA n'a de sens que pour les hopitaux les banques et autres services critiques. la démocratisation du pca dans les services publiques c'est une musique que les SS2i, les revendeurs de soft/hardware jouent souvent pour doubler le prix d'une infra.
M. Lemaire essayez d’appréhender la rationalité cout/criticité du service rendu avant de porter un jugement exterieur aussi sévere.
Visiteur10556, courageux anonyme, n'a pas bien lu l'article. Les sources sont citées et sont officielles. Il n'y a aucun dénigrement mais un constat d'insuffisance professionnelle. Et il n'existe aucune incitation commerciale. Mais peut-être que Visiteur10556 est directement concerné par l'incident...
Signaler un abusNon vérification des sources, dénigrement ouvert, incitation commerciale.
Signaler un abusLe travail des journalistes a bien changé.