En France, les prévisions d'embauche dans l’informatique sont à la hausse mais les recrutements restent toujours difficiles à réaliser. Les résultats d’une enquête du Credoc parue en aout 2017 mettent encore une fois en évidence des écarts élevés entre les besoins de recrutement des entreprises et l’offre dans les métiers du numérique. Pour réaliser son étude, le centre de recherche s’est appuyé sur la dernière enquête Besoins en main-d’oeuvre (BMO) réalisée pour Pôle emploi et sur les données du recensement de l’Insee.
A l’arrivée, les chiffres montrent que des tensions continuent à se faire sentir sur les métiers du numérique, avec une large part de recrutements jugés difficiles à réaliser. Sont principalement concernés les ingénieurs télécoms avec 66,2% de projets jugés complexes a effectuer ainsi que les cadres de l’informatique (61,7%) dans un contexte plus global. « La digitalisation de la société explique ces phénomènes de tension », indique le Credoc.
Les métiers du numérique rencontrent des fortes difficultés de recrutement. Crédit. Pôle emploi Crédoc/ enquête BMO.
Des écarts qui subsistent en région
En parallèle, des décalages importants apparaissent selon les régions. Sans surprise, l’Île-de-France arrive en tête en affichant une forte proportion de besoins en ingénieurs et cadres (21,4 %). En conséquence, les difficultés exprimées par les entreprises franciliennes pour recruter dans cette catégorie sont nettement plus importantes qu’au niveau national concernant les métiers des technologies de l’information. Ainsi, en région parisienne, 70% des projets de recrutement les plus difficiles réaliser concernent les métiers des télécoms et 64% ceux de l’informatique.
Mon projet a besoin d'un admin linux spécialisé. On ne trouve pas. Pourquoi ne pas embaucher un ingénieur jeune, qui voudrait apprendre et on lui donne le temps de se spécialiser ? Réponse du chef : ah non, on veux de la prestation, pas cher, à 1h30 du centre de Paris et on ne trouve pas, donc on a un projet en berne, pas de solution et on tourne en rond. Les boites qui recrutent des humains dans une perspective de développement trouvent. Celles qui pensent qu'un informaticien est juste un ouvrier spécialisé, qu'il faut payer pas cher et en prestation parce que c'est plus simple, n'avancent pas. La question est : veut-on que l'économie avance ou veut-on tout maitriser sans risque ? 80% des managers préfère la seconde option, d’où chômage et difficultés partout.
Signaler un abusToute la difficulté est de trouver des moutons a 5 pattes (pas cher, jeune, fiable). Sinon, dans la catégorie mouton a 4 pattes (pas trop jeune et un peu plus cher), voire 3 (senior+ et/ou cher), l'offre est nettement plus fourni, mais personne n'en veut.
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