Faire du numérique une priorité afin de préparer les entreprises à la reprise économique post-confinement? Telle est l’ambition de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui vient d’annoncer la mise en place d’un plan d’investissement de plus 600 000 euros dédié à la e-transformation de ses entreprises. Dans ce cadre, 351 000 euros ont été injectés dans les projets labellisés par Minalogic, le pôle de compétitivité des technologies numériques grenoblois. De son côté Digital League, qui avait bénéficié d’une première contribution de 250 00 € en février dernier a vu ses aides doublées en juillet dernier par la Commission permanente en raison de ses problèmes de trésorerie. En tant que partenaire, le cluster s’engage à participer à ce plan régional de relance.

Il s’agit du second plan de financement lancé par le territoire en vue d'accélérer sa mue numérique. A ce titre, en avril 2018, Laurent Wauquiez président de la région Auvergne- Rhone-Alpes, avait mis quelque 36 millions d’euros sur la table. Le Conseil régional, Le Medef, la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat, Minalogic, et Digital League étaient également intervenus dans ce projet en tant que partenaires.

Un campus numérique installé en novembre 

Pour Juliette Jarry, vice-présidente régionale déléguée aux infrastructures, à l'économie et aux usages numériques, cet investissement vise à faire de la Région un « modèle dans le domaine numérique afin d’aider nos entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, à être plus résilientes pour affronter des crises comme celle, sans précédent, que nous connaissons cette année ». En parallèle, la Région entend capitaliser sur son campus numérique de Charbonnières-les-Bains. Dévoilé le 12 novembre dernier, ce projet réunit des personnes qui se forment aux technologies et des entreprises qui y trouvent un levier de développement sur une surface de 10 000 m2 et d’un parc de  3 hectares. Réalisé pour un montant total de 28 millions d’euros, la moitié du site sera consacrée à la formation professionnelle, un quart sera dédié aux structures professionnelles, cluster, pôles de compétitivité et le dernier quart sera ouvert aux projets de recherche et d’innovation.