Dans nos colonnes il y a quelques semaines, le Cigref a fustigé l'obsolescence artificielle des matériels, source d'empreinte environnementale catastrophique et aussi de coût considérable pour les entreprises. En effet, la production des matériels reste la phase la plus polluante de leur cycle de vie et un renouvellement inutile est donc particulièrement impactant, même si l'ancien matériel est recyclé auprès d'associations ou de particuliers. Il y a quelques mois, le même Cigref et ses homologues européens pointaient spécifiquement la responsabilité de Microsoft à cause de la migration vers Windows 11. Et une étude de Nexthink vient confirmer l'ampleur du problème, d'autant que 15 % des mises à jour normalement possibles échoueraient.
Windows 11 n'est qu'une évolution de Windows 10. Mais ses exigences matérielles sont réellement plus fortes, en particulier sur la génération de processeurs supportés et sur la sécurisation matérielle de la séquence de démarrage. Et le support ordinaire de Windows 10 devrait cesser vers 2025, forçant de fait les entreprises à prévoir d'ores et déjà une migration vers Windows 11. Or, selon Nexthink, « seuls 40 % des ordinateurs sont réellement prêts pour la migration vers Windows 11 », 25 % des autres terminaux étant « presque prêts » et 35 % « pas du tout ».
Une intervenation manuelle nécessaire
Dans beaucoup de cas, une intervention manuelle sera indispensable pour mettre à niveau les machines. Nexthink estime la quantité de travail nécessaire à au minimum 4,2 millions d'heures de travail manuel dans le périmètre étudié (457 organisations clientes de Nexthink). Si le secteur des biens de consommation sont moins gravement impactés car ses terminaux y sont plus récents, c'est tout l'inverse dans le secteur public, la santé et l'industrie pharmaceutique.
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