Le commerce en ligne en France se porte bien. C'est ce qu'indique le rapport publié par l'association pour le commerce et les services en ligne (Acsel) et exposé le 15 février en présence du ministre de l'économie, Hervé Gaymard.
Les 24 e-commerçants français du panel de l'Acsel ont réalisé un chiffre d'affaires de 2 Md¤ en 2004, soit une progression de 64,8 % sur un an.
Pour le seul quatrième trimestre 2004, 10,1 millions de transactions en ligne ont été effectuées, ce qui représente une augmentation de 75,8 % par rapport au T4 2003. Les "petits e-commerçants" bénéficient largement de ces bons résultats. Le chiffre d'affaires de ces boutiques a progressé de 342 % sur l'année 2004, pour une augmentation de 375 % du nombre des transactions.
Le nombre d'acheteurs en ligne s'élève désormais à 10,6 millions, soit une petite moitié du total des internautes français (45%). Les rangs des e-consommateurs grossissent cependant trois fois plus rapidement que ceux des simples connectés.
Le nombre d'acheteurs (10,6 millions en 2004) a ainsi progressé de 28 % en 2004, contre seulement 9 % pour les internautes (23,6 millions).
Signe du succès de l'e-commerce, les classes d'âge jusqu'alors sous-consommatrices sur le web hésitent de moins en moins à faire leurs achats en ligne. Les acheteurs de plus de 50 ans illustrent cette tendance puisque leur part au sein de la population totale des internautes augmente plus que proportionnellement.
La multiplication des offres haut-débit - et les baisses de prix qui en ont découlé - ne sont pas étrangères à ces résultats. Mais, plus généralement, c'est la confiance que portent les internautes au commerce en ligne qui progresse (après avoir été longtemps plutôt faible). 20 % des connectés à Internet n'ayant jamais passé commande en ligne déclarent ainsi avoir foi dans l'e-commerce.
Une analyse des 50 000 mots-clés les plus tapés dans les moteurs de recherche montre que 57 % d'entre eux sont de nature commerciale. L'étude d'Acsel (d'après le baromètre Overture, prestataire de liens sponsorisés dont le modèle économique repose sur la "commercialisation" des mots clés) constitue une base intéressante pour appréhender les intentions d'achats. Les trois premières marches du podium sont occupées par les termes « crédit », « photo numérique » et « voyage ».
L'évolution des intentions d'achats met en lumière une diversification des emplettes sur le web (jusqu'alors plutôt réservé aux produits hifi, IT et aux voyages…). Ainsi, entre les 4èmes trimestres 2003 et 2004 les intentions d'achats pour les secteurs de l'habillement, de la décoration ou du jardinage progressent de plus de 85 %.
Un élément décisif doit toutefois être amélioré : la logistique. La Poste, qui profite de l'engouement pour l'e-commerce (+34 % d'activité en décembre 2004 grâce aux commandes en ligne), s'est dite consciente des efforts à fournir, notamment en matière de qualité de la première livraison.
2004, un bon cru pour le commerce en ligne
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Nombre de consommateurs, chiffre d'affaires, nombre de transactions : le commerce en ligne s'enracine en France. Et les internautes semblent devoir prendre confiance.
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