La boulette ! Toyota a dévoilé la raison qui a mis ses 14 usines japonaises à l'arrêt fin août. S'il était déjà établi que cette interruption de la production était liée à une panne informatique - l'industriel ayant d'emblée écarté une cyberattaque -, la cause précise de l'incident n'avait pas encore été dévoilée. Dans un communiqué, le constructeur automobile explique que le problème provient d'un serveur qui s'est trouvé à court d'espace de stockage, en raison d'une erreur dans un processus de maintenance IT le 27 août dernier, soit la veille de la panne. Petite cause, grands effets, puisque cette insuffisance a provoqué l'indisponibilité de plusieurs serveurs gérant les applications de commandes de pièces détachées.
« Au cours de la procédure de maintenance, les données accumulées dans la base de données ont été effacées et organisées (sic) et une erreur s'est produite, faute d'espace de stockage suffisant, provoquant l'arrêt du système », écrit Toyota. Sauf que sans ce système sous-jacent, les serveurs applicatifs étaient à leur tour inopérants. Sur des systèmes aussi critiques - dans l'automobile, les flux tendus rendent les systèmes de commandes de pièces détachées absolument essentiels à l'activité -, une solution de secours était évidemment prévue pour les applicatifs concernés. Sauf que, ce plan de résilience comportait lui-même une faille majeure, les serveurs de secours fonctionnant eux aussi sur le système sous-jacent en rideau du fait de la saturation de l'espace disque. Bilan des courses : « une défaillance similaire s'est produite au niveau de la fonction de back-up, et la bascule [vers les systèmes de secours] n'a pas pu être effectuée », reconnaît le constructeur automobile.
Restauration de la base de données « à la main »
Résultat des courses : il a fallu attendre la restauration des données sur un serveur disposant d'une capacité de stockage plus importante - opération réalisée le 29 août - pour finalement redémarrer à plein la production dans les 14 usines (soit 28 lignes de production) le 30. Ces 28 lignes d'assemblage représentent environ un tiers de la production du constructeur automobile au plan mondial. Toyota n'a pas dévoilé l'impact financier de cet incident de production IT, qui se traduit par plusieurs milliers de véhicules qui n'ont pas pu être assemblés dans les temps.
« Nous allons revoir nos procédures de maintenance et redoubler d'efforts pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, afin de pouvoir livrer le plus grand nombre possible de véhicules à nos clients dans les meilleurs délais », écrit le groupe japonais dans son communiqué.
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